La France trahie et livrée
Collection Problèmes et Documents
Gallimard
Parution
Voici le premier grand livre qui aborde le redoutable problème de la responsabilité de la défaite.
Le Gouvernement de Vichy s'y était essayé mais en désignant bien entendu ses adversaires politiques, et ce fut le ridicule procès de Riom. On dut le clore précipitamment. Pas assez vite cependant pour que des vérités terribles n'aient été dites et des chiffres de nature, selon ce mot de Léon Blum, à stupéfier le monde et la France lorsqu'ils seront connus, sur nos armements. Car nous avions des armes en aussi grande quantité que les Allemands. Voici une des premières effarantes vérités que révèle ce livre. On en a eu, mais on ne s'en est pas servi. Elles étaient partout, hormis sur le champ de bataille. On ne les retrouva que pour les livrer à l'ennemi.
L'Histoire de notre armement jusqu'en 1936 où l'on vit Pétain désarmer la France tant qu'il le put explique bïen pourquoi on ne voulut faire commencer le procès de Riom qu'à partir de 1936. Pourquoi et comment cela a-t-il pu se faire? Il faut pour le comprendre lire les chapitres consacrés à l'activité de Pétain militaire et de Pétain politique.
Mais derrière les responsabilités militaires il y en eut une autre bien plus vaste, celle de la bourgeoisie capitaliste, qui, sentant venir sous la poussée démocratique la fin de son règne, rêva de substituer partout des régimes de dictature aux gouvernements populaires. En France, c'est dès 1922 que fut commencée l'entreprise contre la République. Et l'auteur, en une large fresque historique, retrace l'histoire et l'évolution de cette bourgeoisie qui ayant commencé par la liberté et le patriotisme devait, entraînée par les profondes transformations de l'économie, finir par la dictature et la trahison. Il faut lire les chapitres consacrés à la cagoule, à la Synarchie, par quoi on peut suivre pas à pas la conspiration qui devait aboutir à Vichy, et surtout ceux consacrés aux efforts tentés pour permettre à Hitler d'assurer son hégémonie en Europe, sans avoir à rencontrer la France devant lui. On ne voulait à aucun prix combattre l'Allemagne nazie, on ne voulait pas que la France se dressât contre elle. Que ce complot eût réussi et l'Europe était fascisée.
La France, fidèle à ses traditions et à ses engagements, refusa de renier sa signature et engagea la lutte, rendant ainsi possible la coalition qui devait finir par abattre Hitler. Alors on livra la France après l'avoir trahie.
Il faut, pour comprendre le grand drame que nous venons de vivre, avoir lu ce livre. Un livre qui par delà l'actualité restera.
Le Gouvernement de Vichy s'y était essayé mais en désignant bien entendu ses adversaires politiques, et ce fut le ridicule procès de Riom. On dut le clore précipitamment. Pas assez vite cependant pour que des vérités terribles n'aient été dites et des chiffres de nature, selon ce mot de Léon Blum, à stupéfier le monde et la France lorsqu'ils seront connus, sur nos armements. Car nous avions des armes en aussi grande quantité que les Allemands. Voici une des premières effarantes vérités que révèle ce livre. On en a eu, mais on ne s'en est pas servi. Elles étaient partout, hormis sur le champ de bataille. On ne les retrouva que pour les livrer à l'ennemi.
L'Histoire de notre armement jusqu'en 1936 où l'on vit Pétain désarmer la France tant qu'il le put explique bïen pourquoi on ne voulut faire commencer le procès de Riom qu'à partir de 1936. Pourquoi et comment cela a-t-il pu se faire? Il faut pour le comprendre lire les chapitres consacrés à l'activité de Pétain militaire et de Pétain politique.
Mais derrière les responsabilités militaires il y en eut une autre bien plus vaste, celle de la bourgeoisie capitaliste, qui, sentant venir sous la poussée démocratique la fin de son règne, rêva de substituer partout des régimes de dictature aux gouvernements populaires. En France, c'est dès 1922 que fut commencée l'entreprise contre la République. Et l'auteur, en une large fresque historique, retrace l'histoire et l'évolution de cette bourgeoisie qui ayant commencé par la liberté et le patriotisme devait, entraînée par les profondes transformations de l'économie, finir par la dictature et la trahison. Il faut lire les chapitres consacrés à la cagoule, à la Synarchie, par quoi on peut suivre pas à pas la conspiration qui devait aboutir à Vichy, et surtout ceux consacrés aux efforts tentés pour permettre à Hitler d'assurer son hégémonie en Europe, sans avoir à rencontrer la France devant lui. On ne voulait à aucun prix combattre l'Allemagne nazie, on ne voulait pas que la France se dressât contre elle. Que ce complot eût réussi et l'Europe était fascisée.
La France, fidèle à ses traditions et à ses engagements, refusa de renier sa signature et engagea la lutte, rendant ainsi possible la coalition qui devait finir par abattre Hitler. Alors on livra la France après l'avoir trahie.
Il faut, pour comprendre le grand drame que nous venons de vivre, avoir lu ce livre. Un livre qui par delà l'actualité restera.
