La Branche de Camille
Collection Blanche
Gallimard
Parution
La famille Zellenbach, alsacienne, a deux sujets de fierté : le «grain de folie» qui est en chacun de ses membres ; et son affaire d'impression de tissus qu'elle mène, depuis des générations, avec une honnêteté et une habileté exemplaires.
Vers 1925, Valentine Zellenbach a seize ans. Son drame, si l'on peut le résumer brièvement, c'est de n'être point attirée par les hommes : son premier et naïf amour de jeunesse l'a déçue. Mais cet échec n'a fait que justifier son éloignement du mariage.
Son père consent à ce qu'elle devienne ingénieur-chimiste et travaille avec lui à l'usine. Cela convient, du reste, fort bien à ses frères et sœurs qui n'ont visiblement aucune envie de s'occuper de l'affaire.
Valentine arrivera à quarante ans pour connaître l'amour : un amour passionné, mais grave, et pur, sans l'ombre de «vice». L'objet en sera une jeune parente, Eulalie. Mais Eulalie se mariera bientôt, et tout rentrera dans l'ordre.
Marie Sils fait preuve, dans ce roman qui est son premier ouvrage, d'étonnantes qualités d'esprit et de cœur. Ses personnages, très profondément étudiés, ont un relief exceptionnel. Et l'une des moindres originalités de La Branche de Camille n'est pas la peinture de la désagrégation inconsciente d'une famille solide, sûre d'elle, une désagrégation dans laquelle n'entre jamais de vilenie ou de lâcheté.
Vers 1925, Valentine Zellenbach a seize ans. Son drame, si l'on peut le résumer brièvement, c'est de n'être point attirée par les hommes : son premier et naïf amour de jeunesse l'a déçue. Mais cet échec n'a fait que justifier son éloignement du mariage.
Son père consent à ce qu'elle devienne ingénieur-chimiste et travaille avec lui à l'usine. Cela convient, du reste, fort bien à ses frères et sœurs qui n'ont visiblement aucune envie de s'occuper de l'affaire.
Valentine arrivera à quarante ans pour connaître l'amour : un amour passionné, mais grave, et pur, sans l'ombre de «vice». L'objet en sera une jeune parente, Eulalie. Mais Eulalie se mariera bientôt, et tout rentrera dans l'ordre.
Marie Sils fait preuve, dans ce roman qui est son premier ouvrage, d'étonnantes qualités d'esprit et de cœur. Ses personnages, très profondément étudiés, ont un relief exceptionnel. Et l'une des moindres originalités de La Branche de Camille n'est pas la peinture de la désagrégation inconsciente d'une famille solide, sûre d'elle, une désagrégation dans laquelle n'entre jamais de vilenie ou de lâcheté.