L'ombre du capitaine

La guerre dure depuis des années ; la victoire finale, maintes fois annoncée, est plus lointaine que jamais. Le peuple s'inquiète, une révolution se prépare. Le chef du mouvement est le jeune capitaine Taravelli, le héros national, homme courageux et plein d'ardeur, mais trop honnête pour jouer le rôle d'un dictateur. Ses adversaires, les hommes de l'ancien régime s'enhardissent, ses compagnons l'abandonnent, de même que les deux femmes qui gravitent autour de lui. L'une, simple paysanne au solide bon sens, le soutient avec une tendresse maternelle, l'autre, actrice perfide et intéressée, le trahit au premier signe de faiblesse. La situation est compliquée par le fait que toutes les deux sont intimement liées au principal adversaire du capitaine.
Le roman commence dans la cellule des condamnés à mort, quelques instants avant l'exécution. Mais ces quelques instants permettent au capitaine Taravelli... en réalité ou en imagination, on ne le sait pas... de refaire une deuxième fois le chemin parcouru depuis le début de sa carrière de dictateur. Lors de cette deuxième tentative, il essaie d'éviter les erreurs qui ont amené sa chute. Le résultat est désastreux, et finalement il se retrouve dans sa cellule, seul, ou plutôt avec son dernier et inséparable ami : son ombre. Tous les chemins conduisent l'homme au même but, car son sort est déterminé par lui-même, et nul n'échappe à son destin.