Inventions et pérégrinations d'Alfanhuí
Industrias y andanzas de Alfanhuí
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1988
Un coq de girouette descendit une nuit du toit de la maison où il était perché, et s'en fut chasser le lézard parmi les pierres. Les lézards, tués, se desséchèrent au soleil. Une humeur se mit à couler de leur peau. Un enfant recueillit cette humeur dans des marmites et attrapa le coq. Tel est le début des aventures d'Alfanhuí.
Alfanhuí quitte sa famille, se met au service d'un maître, un empailleur magicien, qui lui apprend l'art de transfigurer la réalité quotidienne. Certes, il rappelle les héros de la tradition picaresque, mais il n'a ni leur cynisme, ni leur langage. Car le roman de Ferlosio est, dit M.-E. Coindreau, «une variété du roman picaresque qui ne s'était pas encore vue, le roman picaresque transposé sur le plan poétique». La vulgarité, «assaisonnement d'usage» du genre, est remplacée ici par des images ravissantes, d'ingénieuses fantaisies d'univers enchanté.
Alfanhuí quitte sa famille, se met au service d'un maître, un empailleur magicien, qui lui apprend l'art de transfigurer la réalité quotidienne. Certes, il rappelle les héros de la tradition picaresque, mais il n'a ni leur cynisme, ni leur langage. Car le roman de Ferlosio est, dit M.-E. Coindreau, «une variété du roman picaresque qui ne s'était pas encore vue, le roman picaresque transposé sur le plan poétique». La vulgarité, «assaisonnement d'usage» du genre, est remplacée ici par des images ravissantes, d'ingénieuses fantaisies d'univers enchanté.