Entre 1848 et 1871, le prodigieux essor de la presse est loin d’étouffer la chanson politique, au contraire, l’une et l’autre s’épaulent pour le combat. Si le nombre des lecteurs de journaux devient considérable, il semble que les idées simples se transmettent mieux portées par les rythmes et les mélodies.
Le Second Empire, après avoir pourchassé tout ce qui ne se plie pas à son caprice, adopte une attitude plus libérale après 1861, mais la guerre franco-prussienne de 1870 instaure un régime de censure qui restera en vigueur pendant la Commune. Par voie de conséquence, les plus célèbres chansons de l’Empire ne circuleront que clandestinement et les meilleurs chanteurs reprendront le chemin des prisons en compagnie de simples citoyens convaincus d’avoir chanté des œuvres jugées subversives. Ceci explique la violence des pamphlets chantés de l’époque.