Derrière la fenêtre
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
Les deux monologues du roman, l'un poursuivi par Charles le père, l'autre par Véronique la fille, forment les deux volets de l'histoire d'une passion et d'une incommunicabilité. Charles, dont la femme Marie est morte autrefois, assez mystérieusement, dans un accident d'automobile en compagnie d'un inconnu, a voué à sa fille Véronique un amour fou, poétique, exclusif. La petite fille grandit dans cette ombre étouffante ; elle ne vit que par lui et pour lui dans un état d'inconscience voisine de l'hypnose ; elle est à la fois adorante, soumise et sourdement troublée. Mais lorsqu'elle atteint l'âge de vivre pour elle-même, elle prend conscience de l'étrange prison (sensible, mentale, métaphysique) dans laquelle elle risque d'être enfermée pour toujours par un père abusif et merveilleux qu'elle a surnommé «Bud». Guy, un homme médiocre rencontré par hasard, va lui révéler l'amour. Quand Charles l'apprend, il s'arrange dans sa folle jalousie pour casser l'aventure. Et c'est alors que Véronique quitte son père sans le prévenir.
Le récit de Charles tient tout entier dans les jours et les nuits d'angoisse qui suivent la fugue de celle qu'il appelle «sa petite fleur» ; tandis qu'il essaie de ressusciter lucidement un passé de bonheur où mille images s'emmêlent et se défont dans un délire de souffrance, Véronique est allée chercher refuge auprès d'un oncle lointain qui l'accueille dans une calme propriété de campagne. Et c'est alors le même récit qui est proposé au lecteur, mais vécu à travers une sensibilité de petite fille, de jeune fille, de femme. Arrivée au terme de sa confidence, Véronique a la révélation qu'elle ne peut vivre loin de Bud. Elle va retourner vers lui ; mais l'élan qui la pousse à regagner dans une course folle la maison où elle croit pouvoir le retrouver, n'est·il pas déjà l'aveu de la certitude qu'il est trop tard?
Le récit de Charles tient tout entier dans les jours et les nuits d'angoisse qui suivent la fugue de celle qu'il appelle «sa petite fleur» ; tandis qu'il essaie de ressusciter lucidement un passé de bonheur où mille images s'emmêlent et se défont dans un délire de souffrance, Véronique est allée chercher refuge auprès d'un oncle lointain qui l'accueille dans une calme propriété de campagne. Et c'est alors le même récit qui est proposé au lecteur, mais vécu à travers une sensibilité de petite fille, de jeune fille, de femme. Arrivée au terme de sa confidence, Véronique a la révélation qu'elle ne peut vivre loin de Bud. Elle va retourner vers lui ; mais l'élan qui la pousse à regagner dans une course folle la maison où elle croit pouvoir le retrouver, n'est·il pas déjà l'aveu de la certitude qu'il est trop tard?