Dernières nouvelles de la guerre d'Espagne
Trad. de l'espagnol par Robert Marrast
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1999
Max Aub a choisi, dans quatre volumes de récits de la guerre d'Espagne publiés à Mexico depuis 1942, dix-sept nouvelles qui décrivent les combats sur les divers fronts entre 1936 et 1939, puis la vie douloureuse des combattants exilés. L'auteur nous transporte tour à tour d'Andalousie aux Asturies, de Santander en Catalogne, et nous livre, daus des tableaux pris sur le vif, l'expérience des combattants improvisés, ingénus ou héroïques sans le savoir, ou encore nous peint le calvaire des femmes, des enfants ou des vieillards pris dans la tourmente d'une lutte indécise et cruelle, qui les oblige à l'exode vers la France, sous les bombardements de l'aviation franquiste.
Vient alors le temps des camps de concentration, Le Vernet (Ariège), Djelfa, dans le Sud algérien, que Max Aub a bien connus comme interné. «Histoires tragi-comiques, dramatiquement grotesques, douloureusement humaines, anxieusement sarcastiques», comme l'écrit le critique Marra-López. Situations absurdes d'épaves de la guerre ballottées au gré des fluctuations de la politique européenne, vies navrantes ou tragi-comiques, relatées dans leur terrible nudité.
Le Manuscrit corbeau, qui se situe dans la tradition des grands écrivains satiriques espagnols, de Quevedo en particulier, est une peinture hallucinante, sous son apparente ohjectivité, de l'univers concentrationnaire vu par un corbeau apprivoisé qui observe et juge les hommes dont le comportement lui apparaît étrange et illogique. Enfin, Liquidation met en scène des exilés au destin dissemblable : l'un résigné et adapté à son sort (il a refait sa vie en France), l'autre revenu de Mexico pour rencontrer son fils resté en Espagne et qui, devant l'abîme d'incompréhension qui les sépare, ne trouve de solution que dans le suicide.
La guerre civile espagnole est retracée ici daus une fresque à l'échelle humaine, d'où toute idéalisation, toute indulgence sont proscrites. Max Aub porte un regard lucide et objectif sur le drame dont il a été à la fois le témoin, l'acteur et la victime.
Vient alors le temps des camps de concentration, Le Vernet (Ariège), Djelfa, dans le Sud algérien, que Max Aub a bien connus comme interné. «Histoires tragi-comiques, dramatiquement grotesques, douloureusement humaines, anxieusement sarcastiques», comme l'écrit le critique Marra-López. Situations absurdes d'épaves de la guerre ballottées au gré des fluctuations de la politique européenne, vies navrantes ou tragi-comiques, relatées dans leur terrible nudité.
Le Manuscrit corbeau, qui se situe dans la tradition des grands écrivains satiriques espagnols, de Quevedo en particulier, est une peinture hallucinante, sous son apparente ohjectivité, de l'univers concentrationnaire vu par un corbeau apprivoisé qui observe et juge les hommes dont le comportement lui apparaît étrange et illogique. Enfin, Liquidation met en scène des exilés au destin dissemblable : l'un résigné et adapté à son sort (il a refait sa vie en France), l'autre revenu de Mexico pour rencontrer son fils resté en Espagne et qui, devant l'abîme d'incompréhension qui les sépare, ne trouve de solution que dans le suicide.
La guerre civile espagnole est retracée ici daus une fresque à l'échelle humaine, d'où toute idéalisation, toute indulgence sont proscrites. Max Aub porte un regard lucide et objectif sur le drame dont il a été à la fois le témoin, l'acteur et la victime.