Ciel blanc

Le suicide de Gina, à quarante ans, en voiture, sur une route d'Espagne est l'événement qui conduit l'auteur-témoin à retrouver le paysage moral et psychologique de la Passion que fut la Résistance pour ceux qui y ont participé – surtout les plus jeunes. Il y a la présence de Stendhal dans la ville qui a été celle de sa jeunesse. Il y a la chambre de Gina, où se sont exprimées les idées et les passions de ces adolescents ; pareils à tous les adolescents de tous les temps, ils ont trouvé dans celui-ci de quoi nourrir leur exigence. Il y a le monde en guerre où cinquante millions d'êtres humains vont mourir, s'entretuant comme des bêtes.
De ce livre qui restitue la Résistance dans son secret le plus oublié, on est pourtant tenté de dire que ce n'est pas un livre sur la Résistance. Une histoire d'amour peut-être, ou peut-être une recherche sur le bonheur. Ou encore un chant à la gloire de ceux qui, hier ou demain, ont connu, connaîtront cela : la folie de mourir pour le bonheur du monde comme on meurt d'amour.