La Fête à Chaville
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1991
Depuis le moment où les hauts parleurs déversent sur la petite ville pavoisée des rengaines populaires, jusqu'au feu d'artifice final, apparaissent des personnages dont les destins se croisent, se heurtent et souvent s'affrontent. Mais le personnage principal est la Fête elle-même qui fond dans son creuset toutes ces individualités disparates pour en faire le corps vivant de la foule en liesse. Dans ce moment privilégié, ceux qui s'abandonnent à la Fête éprouvent, au moins provisoirement, leur solidarité d'hommes. Alors tout semble possible. Du quotidien le plus plat surgit le merveilleux.
Quel secret recèle donc cette Fête qui paraît donner à chacun des chances de bonheur? Il n'y a pas de réponse précise : à chacun sa vérité. Mais tous ceux que nous accompagnons dans cette journée, à un moment ou à un autre, touchent du doigt leur secret, consciemment ou non. Peut-être est-ce pour le père Guigou quand il accomplit son vieux rêve un peu ridicule de combattre le taureau ; pour la petite fille prisonnière de l'emprise maternelle, le moment où magiquement le monde s'ouvre devant elle ; pour Maurice, arrivé au bout de sa quête tâtonnante de l'amour, lorsqu'il croit découvrir combien «tout est simple», trop simple précisément ; pour Marthe lorsqu'elle explique à la fin de la journée qu'à trente-cinq ans elle est déjà une femme morte... Car, en contrepoint, on rencontre aussi les autres : ceux qui ne sont pas de la Fête... Mais, sur tous, l'auteur porte le même regard dont la lucidité n'exclut pas la tendresse.
Ce regard compréhensif, jeté sur ce fragment d'humanité que rassemble La Fête à Chaville, constitue le meilleur fil conducteur du récit.
Quel secret recèle donc cette Fête qui paraît donner à chacun des chances de bonheur? Il n'y a pas de réponse précise : à chacun sa vérité. Mais tous ceux que nous accompagnons dans cette journée, à un moment ou à un autre, touchent du doigt leur secret, consciemment ou non. Peut-être est-ce pour le père Guigou quand il accomplit son vieux rêve un peu ridicule de combattre le taureau ; pour la petite fille prisonnière de l'emprise maternelle, le moment où magiquement le monde s'ouvre devant elle ; pour Maurice, arrivé au bout de sa quête tâtonnante de l'amour, lorsqu'il croit découvrir combien «tout est simple», trop simple précisément ; pour Marthe lorsqu'elle explique à la fin de la journée qu'à trente-cinq ans elle est déjà une femme morte... Car, en contrepoint, on rencontre aussi les autres : ceux qui ne sont pas de la Fête... Mais, sur tous, l'auteur porte le même regard dont la lucidité n'exclut pas la tendresse.
Ce regard compréhensif, jeté sur ce fragment d'humanité que rassemble La Fête à Chaville, constitue le meilleur fil conducteur du récit.