Cavalier noir - Philippe Bordas
Philippe Bordas
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Cavalier noir

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Solaire et musicale, Mylena est de l’étoffe féerique dont son amant rêve d’habiller le français.
Détaché de son ancienne vie, chargé de son vélo et de ses écrits, ce dernier prend le train un matin et traverse les brumes, de Paris jusqu’à Heidelberg, où l’attend Mylena.
Là, dans un chalet perché au cœur des bois, le narrateur réinvente sa vie. À travers monts et forêts, il pédale tout le jour, puis rejoint la jeune femme dans son nid d’aigle, mais les nuits souvent le ramènent au souvenir de ses vingt ans, quand il quitta la banlieue de béton de son enfance pour les classes de lettres supérieures.
L’histoire intense de ce nouvel amour alterne avec les réminiscences des heures terribles vécues dans ces classes d’élite, quand, enfui de la cité des mauvais parlers, le narrateur vit la promesse de haute langue française céder la place à l’apprentissage de langues maléfiques.
Au fond de ces mêmes vallées boisées du Neckar s’est retiré un ancien camarade de classe, auprès de qui le narrateur découvrira le secret de ces sortilèges subis à vingt ans.
Dans Cavalier noir se mêlent l’amour d’une femme et l’amour de la langue. L’écriture singulière et sensuelle de Philippe Bordas ouvre à la traversée envoûtante des forêts et des paysages encore pleins de l’empreinte des poètes romantiques allemands.

« À sa panoplie médiévale, Philippe Bordas associe aujourd’hui l’imaginaire romantique dans un livre dont l’ambition est de provoquer la rencontre du fin’amor et de la chevalerie sous le regard inquisiteur des satellites de télécommunication. Cavalier noir, c’est aussi, c’est surtout un grand combat contre la dissolution du Temps, une lutte pour la résurrection avant même d’avoir éprouvé « le choc terrible de l’au-delà » dont parlait le poète cubain Lezama Lima. Cette possibilité de ressusciter avant d’avoir connu la mort est le privilège du poète. Doué pour retrouver le Temps, Philippe Bordas en dispose librement. »
Sébastien Lapaque, Le Figaro Littéraire
 

« Une prose de feu. Avec un livre qui donne le goût des libérations lumineuses, élève l’assoiffement existentiel à la hauteur d’un enlèvement au ciel, Philippe Bordas cherche à réenchanter la langue. Il est des livres que l’écriture, le ton distinguent immédiatement. »
Richard Blin, Le Matricule des Anges

« Le travail de Philippe Bordas est d’une ambition sidérante et d’une modestie qu’on comprend lentement ; n’affichant aucune militance, son écriture recycle l’énergie des souffrances pour faire encre personnelle. […] Ce que raconte Cavalier noir est l’invention simultanée de soi-même et de la littérature. »
Jean Cléder, Revue AOC

« S’il avait pu choisir son époque, nul doute que Philippe Bordas aurait vécu le temps des duels. Et comme ses origines familiales le situent non loin du Périgord, il aurait tiré l’épée en compagnie des mousquetaires. Il aime rompre des lances, défier, croiser le fer. Mais son arme pour ce faire est la langue française dont chacun de ses livres célèbre la vivacité et combat l’affadissement. »
Norbert Czarny, En attendant Nadeau

 « Philippe Bordas nous offre avec Cavalier noir un roman superbe et envoûtant. Cousin des romantiques allemands, frère de l'homme aux semelles de vent, le style de cet écrivain est une fête pour l'esprit, il construit une œuvre singulière et unique. »
Philippe Touron, Librairie Le Divan, Paris

« Un narrateur fugue vélo sur l’épaule vers l’Allemagne pour rejoindre une jeune femme : dans son nouveau roman, Cavalier noir, Philippe Bordas revigore brillamment l’archétype de la muse. Quel parisien de nos jours n’a pas envie de quitter la masse grise et sombre de sa ville ? Comment ne pas succomber au plaisir de la fuite dictée par le seul plaisir ?  Celle de cet écrivain, moderne pícaro, est parfaitement orchestrée. »
Arnaud Jamin, Diacritik

« Le récit d’une relation amoureuse. Mais c’est aussi, et surtout, un travail sur la langue de haute volée. Tout le dynamisme de Cavalier noir tient entre l’antan et l’aujourd’hui. Puisant dans son existence la matière de ses livres, Philippe Bordas s’invente, réinvente sa vie, se remémore, imagine, flirtant avec une hallucination du réel. Où chaque phrase tourne à l’uppercut. Une constance chez l’auteur, pleinement inscrit dans la prose poétique : d’un texte à l’autre, le récit qui fait roman plante le décor d’une lutte exigeante avec la langue, le matériau. Une gifle magistrale dans l’écriture. C’est la marque de fabrique de Philippe Bordas. »
Jean-Claude Renard, Politis

« Un roman de virtuose. Virtuose de la langue française, avec un phrasé, un rythme, une musicalité résolument originaux, des descriptions de villes, de voyages, aux accents rimbaldiens. »
Danielle Cillien Sabatier, Librairie Galignani, Paris

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