Carnet tangérois

Parution
Le Tanger décrit dans ces pages n'est pas le reflet de la réalité. Toute trace de civilisation arabe semble avoir été effacée. Il ne reste pas grand-chose du temps de la beat generation, celui de Burroughs, Kerouac et Ginsberg. Ni de la ville exotique tant aimée par Cecil Beaton et Barbara Hutton.
On se croirait dans un Nice lointain et déserté. Les villas et les immeubles, les cinémas, les bars et les boîtes de nuit rappellent par leur architecture neutre que Tanger fut autrefois une zone internationale.
Quant aux résidents de cette cité fantôme, ils donnent l'impression d'y être échoués pour des raisons inconnues ou inavouables.
Pierre Le-Tan.