Camille Claudel

(1864-1943)
Suivi de Camille Claudel, malade mentale par François Lhermitte et Jean-François Allilaire
Préface de Jean Grosjean, postface de Bernard Howells
Collection Livres d'Art
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
2002
Depuis quelques années, le souvenir de Camille Claudel surgit d'un injuste oubli. Figure hors du commun, destin tourmenté, artiste singulièrement douée, amante déchirée, rien d'étonnant à ce que notre époque, avide de mythes cruels et de symboles salvateurs, la découvre et l'utilise.
Il était temps que le romanesque fasse place à la vérité historique.
Ce n'est pas le moindre mérite de Reine-Marie Paris que de s'être assigné comme règle la rigueur et la seule référence aux faits. L'ouvrage s'appuie sur des documents incontestables et issus, notamment, des archives de la famille Claudel.
Historique, le récit n'est pas pour autant austère. La clarté du style, l'enthousiasme envers le personnage entraînent le lecteur au rythme du destin pathétique de Camille Claudel. Mais l'enthousiasme non déguisé de Reine-Marie Paris n'est pas passion aveugle et elle ne dissimule point les emportements, les excès et les délires d'une personnalité que la folie a accablée.
Les interprétations les plus fantaisistes ont été données de sa fin pitoyable et de ses causes. Grâce à Reine-Marie Paris qui a pu obtenir l'accès au dossier médical, un diagnostic lucide et rationnel en a été établi. C'est l'œuvre du professeur François Lhermitte et du docteur Jean-François Allilaire, qui ont apporté à cet ouvrage leur contribution éminente.
Il eût été artificiel de détacher Camille Claudel de l'œuvre de Paul Claudel, son frère et son double génial. Bernard Howells, universitaire britannique épris de psychanalyse littéraire, a dressé en complément à l'ouvrage un impressionnant portrait intérieur du sculpteur dans l'œuvre de son frère.
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