3ᵉ classe
Collection Blanche
Gallimard
Parution
L'action de ce roman se situe à une époque indéterminée du régime de défaite et d'oppression que la France a subi pendant quatre années. Le cadre : un wagon de troisième classe, qui roule entre Grenoble et Aix-en-Provence. Dans ce wagon, Antoine, le personnage principal, prend place : il est irrité, révolté. D'odieuses histoires de famille, des soucis urgents et mesquins l'absorbent, qui lui font horreur mais dont il se sent la proie. Il n'est pas seul dans ce compartiment : ouvriers, vieilles femmes, enfants, «petites gens», se succèdent autour de lui, le coudoient, échangent autour de lui leurs impressions, leurs opinions. De ces propos, de ces confidences médiocres, de ces médisances même, se dégage une atmosphère de fraternité et de confiance à quoi Antoine ne peut être longtemps insensible. Ce qui, d'abord, l'agaçait, l'attire enfin et le séduit.
Ici, se place un épisode extraordinaire : deux femmes, deux «mauvaises langues», échangent leurs impressions sur un drame sentimental qui a ému leur petite ville. De leurs propos malveillants, et pour Antoine seul, se dégage peu à peu la silhouette d'une inconnue, qu'il devine hautaine et tendre, à qui il s'attache. Passionnément, il tend l'oreille, attendant à chaque instant le fait nouveau dont la révélation lui apprendra quelque chose encore sur le cœur de cette femme qu'il ne rencontrera jamais, mais de qui tout l'émeut.
C'est par cette voie qu'il rejoint, dans une atmosphère de fraternité que les événements font ressembler à de la complicité, une humanité plus large, où ses soucis s'apaisent, où ses nerfs se détendent, où tout, enfin, le rend à soi-même.
Ici, se place un épisode extraordinaire : deux femmes, deux «mauvaises langues», échangent leurs impressions sur un drame sentimental qui a ému leur petite ville. De leurs propos malveillants, et pour Antoine seul, se dégage peu à peu la silhouette d'une inconnue, qu'il devine hautaine et tendre, à qui il s'attache. Passionnément, il tend l'oreille, attendant à chaque instant le fait nouveau dont la révélation lui apprendra quelque chose encore sur le cœur de cette femme qu'il ne rencontrera jamais, mais de qui tout l'émeut.
C'est par cette voie qu'il rejoint, dans une atmosphère de fraternité que les événements font ressembler à de la complicité, une humanité plus large, où ses soucis s'apaisent, où ses nerfs se détendent, où tout, enfin, le rend à soi-même.