Vanina, mon amour
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
1993
L’action de ce roman se déroule en Italie, sous la Renaissance.
Un soir de printemps, la belle courtisane Vanina Corti recueille dans les rues de Florence le petit Lorenzo, un garçon de huit ans qui ne s’est jamais connu de père ni de mère. Elle l’emmène chez elle, sans penser qu’il deviendra son plus fidèle compagnon d’aventures. En effet, les Pazzi tuent en pleine église Juliano de Médicis, le frère de Laurent, le maître de la ville. Fiancée à un Pazzi, Vanina doit fuir.
Poursuivie par une troupe de sbires qui tueront son mari la nuit même de ses noces, la jeune femme découvrira avec horreur parmi les assassins, Francesco d’Albizzi, le plus beau et le plus brave des spadassins, et qui fut son amant.
L’amour peut-il rejaillir, irrésistible, de ce bain de sang? La haine, la volupté et la violence se disputent le cœur de ces hommes et de ces femmes qui ne connaissent que les arts les plus raffinés et les passions les plus rudes. Ces haltes dans les palais ou les chaumières qu’ils connaissent parfois peuvent-elles porter le nom de bonheur?
De Naples à Venise, de Rome à Constantinople, Vanina, mon amour tend son fil rouge à travers la seule époque de l’histoire où tout fut jeune en même temps : la science et l’art, les papes et les astrologues, les vieillards et même les adolescents, et où toutes les entreprises humaines furent pesées à leur poids le plus juste : celui de la passion. Aussi vit-on des banquets faire plus de morts qu’une guerre, des nuits d’amour se négocier plus âprement que des traités. Vanina, mon amour est un refrain du temps où l’on aimait.
Notre époque si maladroitement aventureuse, regarde comme un suspect le roman «d’amour et d ‹aventures». On considère comme un enfant perdu le fils d’Alexandre Dumas et de Théophile Gautier. Pourtant Raymond Dumay n’a pas cru faire preuve d’une excessive modestie en se proposant de rendre à ses princes la noblesse du langage, à ses courtisanes la volupté, à ses spadassins le panache, la tendresse à ses jeunes filles. Le roman d’aventures qui ne connaît d’autres thèmes que l’amour et la haine, l’honneur et la mort, passe pour donner une idée fausse de la vie. Alors, c’est la vie qui a tort.