Un monde meilleur
Trad. de l'allemand (Autriche) par Ursula Magdalena Sommer et Robert Jean Vinson
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2005
Une partie de la critique, en Allemagne, a parlé de roman «apocalyptique» , tandis que d'autres voulaient y voir un tableau de la dualité intellectuelle de l'homme moderne, d'autres encore le déroulement rigoureux d'une cérémonie de langage imprécatoire, d'autres enfin la forme romanesque d'une exigence politique radicale : la volonté de rompre avec l'Ordre malade sous la contrainte duquel nous vivons.
Sans forcément choisir entre ces différentes interprétations, au fond complémentaires, le lecteur ne peut manquer d'être saisi par l'extrême violence de l'affrontement que le livre met en scène. Deux «logiques», ou deux «conceptions du monde», ou deux «styles de vie» s'opposent. D'un côté l'ordre en effet, de l'autre le désordre, pourrait-on dire, mais à condition de prendre ces mots dans leur sens le plus fort, même outrancier, qui les rend absolument inconciliables. Ainsi, sous l'effet d'un «grossissement» poétique très efficace, vivra-t-on d'un côté dans la crasse, de l'autre dans l'hygiène maniaque d'un monde aseptisé.
À la situation extrême où ils sont plongés, les personnages ne peuvent faire écho que par des paroles extrêmes. L'affrontement peut bien rester verbal – les mots y sont une partie mortelle.
L'écriture et la thématique de Jakov Lind, la violence intérieure de son inspiration et l'extériorisation qu'il a su en donner ont engagé certains à le comparer à la fois à Henry Miller et à Samuel Beckett.
Sans forcément choisir entre ces différentes interprétations, au fond complémentaires, le lecteur ne peut manquer d'être saisi par l'extrême violence de l'affrontement que le livre met en scène. Deux «logiques», ou deux «conceptions du monde», ou deux «styles de vie» s'opposent. D'un côté l'ordre en effet, de l'autre le désordre, pourrait-on dire, mais à condition de prendre ces mots dans leur sens le plus fort, même outrancier, qui les rend absolument inconciliables. Ainsi, sous l'effet d'un «grossissement» poétique très efficace, vivra-t-on d'un côté dans la crasse, de l'autre dans l'hygiène maniaque d'un monde aseptisé.
À la situation extrême où ils sont plongés, les personnages ne peuvent faire écho que par des paroles extrêmes. L'affrontement peut bien rester verbal – les mots y sont une partie mortelle.
L'écriture et la thématique de Jakov Lind, la violence intérieure de son inspiration et l'extériorisation qu'il a su en donner ont engagé certains à le comparer à la fois à Henry Miller et à Samuel Beckett.