Terres du sucre
Trad. du portugais (Brésil) par Jean Orecchioni
Collection La Croix du Sud
Gallimard
Parution
Une étroite bande littorale de quelque 2 500 kilomètres de longueur, entre le 2ᵉ et le 13ᵉ parallèle Sud, tel est le cadre géographique du drame. Car c’est bien d’un drame qu’il s’agit. Un drame dont les protagonistes sont la canne à sucre et l’homme.
N’ayant cessé, durant quatre siècles, d’asservir la terre, les cours d’eau, la forêt, les animaux, la cellule familiale et la structure sociale elles-mêmes à la canne à sucre toute-puissante, l’homme, sacrifiant à une source de profits immédiats (la production exclusive du sucre), l’équilibre de la civilisation qu’il avait réussi à enraciner, ne prit pas garde aux germes de décadence que contenaient la monoculture, l’esclavage, le régime de grande propriété, le mode de vie patriarcal, que les conditions naturelles l’avaient d’abord obligé à adopter. Aussi devait-il être la victime de cette toute-puissance par lui-même conférée à la plante souveraine.
Et pourtant, dans cette zone agricole du Nord-Est brésilien, naquit et se développa l’une des civilisations les plus brillantes qui aient jamais fleuri en pays tropical. Civilisation née de la rencontre et de la fusion d’éléments variés – portugais, africains et indigènes – et que caractérisent des types régionaux d’habitation, de genre de vie, d’hommes, de folklore, dont le Brésil entier devait être marqué.
On retrouvre ici l’auteur de Maîtres et esclaves, le savant «honnête homme», le maître sociologue, dont s’enorgueillit aujourd’hui le Brésil.
N’ayant cessé, durant quatre siècles, d’asservir la terre, les cours d’eau, la forêt, les animaux, la cellule familiale et la structure sociale elles-mêmes à la canne à sucre toute-puissante, l’homme, sacrifiant à une source de profits immédiats (la production exclusive du sucre), l’équilibre de la civilisation qu’il avait réussi à enraciner, ne prit pas garde aux germes de décadence que contenaient la monoculture, l’esclavage, le régime de grande propriété, le mode de vie patriarcal, que les conditions naturelles l’avaient d’abord obligé à adopter. Aussi devait-il être la victime de cette toute-puissance par lui-même conférée à la plante souveraine.
Et pourtant, dans cette zone agricole du Nord-Est brésilien, naquit et se développa l’une des civilisations les plus brillantes qui aient jamais fleuri en pays tropical. Civilisation née de la rencontre et de la fusion d’éléments variés – portugais, africains et indigènes – et que caractérisent des types régionaux d’habitation, de genre de vie, d’hommes, de folklore, dont le Brésil entier devait être marqué.
On retrouvre ici l’auteur de Maîtres et esclaves, le savant «honnête homme», le maître sociologue, dont s’enorgueillit aujourd’hui le Brésil.