Sur les 4 routes
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
Depuis des années que le problème de l'urbanisme est, en quelque sorte, à l'ordre du jour, jamais il n'a été exposé dans son ensemble.
De ce fait il est ignoré et du public et des professionnels et souvent même des autorités.
Le dernier livre de Le Corbusier vient donc à son heure. Écrit en automne 1939, un an avant la défaite, ce livre auquel l'auteur n'a pas jugé devoir changer une ligne démontre l'urgence des tâches à accomplir une fois la paix revenue.
Tâches gigantesques qui se doivent de résoudre l'équipement d'une civilisation ayant tourné la page et pour laquelle tout peut, tout doit être préparé sous peine de retomber, une fois de plus, dans la plus complète incohérence, car non seulement les cadres sont inexistants et les responsabilités mal définies, mais en outre le trouble le plus grand règne dans les idées puisqu'il s'agit de marier ce qu'il y a de valable dans le passé avec les exigences impérieuses de la vie nouvelle, deux éléments on ne peut plus contradictoires, sur lesquels néanmoins il est indispensable de se mettre d'accord.
Mais cet accord ne saurait intervenir si le public le plus vaste est tenu en marge du débat et s'il manque des éléments essentiels d'information lui permettant de se formuler à lui-même une opinion. Lui ouvrir les yeux, lui montrer de quoi il s'agit – rien de moins que de son bonheur ou de son malheur – tel est le but poursuivi par Le Corbusier dans son livre qui ne manquera pas de soulever de nombreuses et violentes polémiques, trop de gens aujourd'hui comme hier ayant intérêt à ce que rien ne change, car les ennemis de la révolution architecturale sont les mêmes que ceux de la Révolution nationale, à ce point qu'on peut dire qu'il n'y aura pas de Révolution nationale sans révolution architecturale.
De ce fait il est ignoré et du public et des professionnels et souvent même des autorités.
Le dernier livre de Le Corbusier vient donc à son heure. Écrit en automne 1939, un an avant la défaite, ce livre auquel l'auteur n'a pas jugé devoir changer une ligne démontre l'urgence des tâches à accomplir une fois la paix revenue.
Tâches gigantesques qui se doivent de résoudre l'équipement d'une civilisation ayant tourné la page et pour laquelle tout peut, tout doit être préparé sous peine de retomber, une fois de plus, dans la plus complète incohérence, car non seulement les cadres sont inexistants et les responsabilités mal définies, mais en outre le trouble le plus grand règne dans les idées puisqu'il s'agit de marier ce qu'il y a de valable dans le passé avec les exigences impérieuses de la vie nouvelle, deux éléments on ne peut plus contradictoires, sur lesquels néanmoins il est indispensable de se mettre d'accord.
Mais cet accord ne saurait intervenir si le public le plus vaste est tenu en marge du débat et s'il manque des éléments essentiels d'information lui permettant de se formuler à lui-même une opinion. Lui ouvrir les yeux, lui montrer de quoi il s'agit – rien de moins que de son bonheur ou de son malheur – tel est le but poursuivi par Le Corbusier dans son livre qui ne manquera pas de soulever de nombreuses et violentes polémiques, trop de gens aujourd'hui comme hier ayant intérêt à ce que rien ne change, car les ennemis de la révolution architecturale sont les mêmes que ceux de la Révolution nationale, à ce point qu'on peut dire qu'il n'y aura pas de Révolution nationale sans révolution architecturale.