Collectif
Rodin
. La lumière de l'antique
Édition publiée sous la direction de Pascale Picard avec la collaboration de Maéva Abillard, Patrick Blanc, Véronique Blanc-Bijon, François Blanchetière, Christina Buley-Uribe, Cécile Carrier, Martine Denoyelle, Bénédicte Garnier, Françoise Gaultier, Violaine Jeammet, Patricia Jouquet, Ludovic Laugier, Antoinette Le Normand-Romain, Nadine Lehni, Aline Magnien, Alexandre Maral, Sophie Marmois, Hélène Marraud, Jean-Luc Martinez, Néguine Mathieux, Hélène Pinet, Sophie-Julie Schvalberg et Emmanuel Schwartz
Coédition Gallimard / Musée départemental Arles antique
Collection Livres d'Art
Gallimard
Parution
Rodin voulait ancrer sa pratique de la sculpture dans la continuité de l’art grec fondateur, parfois revisité par les filtres des copies romaines et de la Renaissance. Reformulant les archétypes de l’Antiquité, allant jusqu’à intégrer par assemblage ses propres figurines à un vase grec, une colonne, une urne…, son art fait écho, par la perfection plastique et l’expressivité de ses formes, à l’idéal grec. Les chefs-d’œuvre de l’Antiquité, qui sont arrivés jusqu’à notre époque le plus souvent sous forme de fragments, de sculptures mutilées, trouvent aussi un parallèle formel dans la façon même qu’avait Rodin de travailler : ôtant le superflu pour donner à ses œuvres une puissance brute, essentielle, mutilant ses statues, il usait de l’assemblage, du fragment, de la recomposition, de l’inachevé. Rodin ne se rendit jamais en Grèce, mais collecta quelque 2500 œuvres ou répliques grecques, en une sorte de Panthéon, son propre musée. Mais il s’agit sans doute là d’une Grèce rêvée, autorisant les percées de l’invisible, de l’inaccessible, de l’indicible.