Quand le soleil se tait...

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Un grand port de l'Ouest de la France, fin mai 1940. C'est déjà la débâcle. À l'hôtel de Ville, le maire, Bouvier, fait brûler les archives. Bouvier est une sorte d'aventurier des affaires : plusieurs fois ruiné et enrichi, c'est un armateur puissant. Il veut, dans l'affolement général, garder son sang-froid, défendre âprement ses intérêts qu'il identifie avec ceux de la Ville. Il ruse avec les assureurs, les armateurs qui veulent avoir sa peau, avec le préfet, avec tout le monde. Il a eu, d'une première femme, un fils, Julien Ristor, qui a maintenant 30 ans, et qui milite dans les partis d'extrême-gauche. Guetté par la police, Ristor revient précisément en ces jours troublés et troubles, dans la ville. La seconde femme de Bouvier, Victoria, l'a beaucoup admiré et aimé, mais son sentiment à son égard est maintenant moins chaleureux. Précisément, Bouvier, pour obtenir du préfet une mesure qui doit sauver ses intérêts, lui envoie Victoria qui obtient ce qu'il désire au prix de ses faveurs. Après quoi, Victoria ne sait plus si elle déteste ou si elle aime encore Bouvier. La tension s'accroît ; les réfugiés affluent. Ristor exécute une mission dangereuse et secrète au retour de laquelle il est arrêté. Victoria tente tout pour le sauver, et il est libéré dans la confusion qui règne partout. Au moment où les Allemands entrent dans la ville, Victoria s'enfuit avec Ristor, et Bouvier reste seul, écrasé, et comprenant qu'«ériger sa conscience en intérêt général, ce n'était point produire sa vérité, mais s'esquiver soi-même...»
Ce roman, dont l'action se déroule en quelques jours, évoque avec âpreté et une singulière puissance les moments tragiques de 1940 et les problèmes éternels de l'individu, de la société et de la conscience.
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