Paracelse, le médecin maudit
Collection Leurs Figures
Gallimard
Parution
Parcourir l'Europe en tous sens, ne jamais séjourner plus de six mois dans une ville, passer d'un poste honorifique à la grande misère, être lapidé dans la rue et reçu au palais des princes, recueillir le savoir humain aux sources les plus décriées, en tirer une synthèse grandiose et jeter partout des idées de génie, lutter contre tous les conformismes et périr assassiné dans la pauvreté, être couvert d'injures et remplir de son prestige la chronique des siècles, telle fut la vie incroyable du Philosophe errant.
La figure de Paracelse, à la Renaissance, domine une phase capitale dans le mouvement séculaire des idées : le retour au monisme évolutionniste éclipsé depuis Aristote et remplacé par l'idéologie impérialiste du dualisme statique. Paracelse unit une documentation formidable, puisée à des sources neuves, à un labeur acharné qui absorba toute sa vie affective.
En philosophie, il présente un système dialectique du monde, à partir d'un agent unique. Il s'inspira de la Kabbale, des néo-platoniciens et de toutes les traditions occultes qui, sous le nom d'Hermétisme, remontaient en réalité jusqu'à l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie par les Romains.
En médecine, il réalisa une magnifique rénovation des tendances hippocratiques, aussi étroitement liées au monisme que le galénisme aux doctrines de contrainte et de guerre. Ceci l'amena à se montrer un précurseur dans une quantité de directions.
Dans le domaine social et politique, il ne resta pas inactif. Il est clair qu'il travailla en liaison avec des organisations secrètes rosi-cruciennes et pré-maçonniques pour réaliser une véritable alchimie sociale, éminemment révolutionnaire.
Ce médecin maudit fut un apôtre et un prophète.
La figure de Paracelse, à la Renaissance, domine une phase capitale dans le mouvement séculaire des idées : le retour au monisme évolutionniste éclipsé depuis Aristote et remplacé par l'idéologie impérialiste du dualisme statique. Paracelse unit une documentation formidable, puisée à des sources neuves, à un labeur acharné qui absorba toute sa vie affective.
En philosophie, il présente un système dialectique du monde, à partir d'un agent unique. Il s'inspira de la Kabbale, des néo-platoniciens et de toutes les traditions occultes qui, sous le nom d'Hermétisme, remontaient en réalité jusqu'à l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie par les Romains.
En médecine, il réalisa une magnifique rénovation des tendances hippocratiques, aussi étroitement liées au monisme que le galénisme aux doctrines de contrainte et de guerre. Ceci l'amena à se montrer un précurseur dans une quantité de directions.
Dans le domaine social et politique, il ne resta pas inactif. Il est clair qu'il travailla en liaison avec des organisations secrètes rosi-cruciennes et pré-maçonniques pour réaliser une véritable alchimie sociale, éminemment révolutionnaire.
Ce médecin maudit fut un apôtre et un prophète.