Ombre
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«Pourquoi ne serais-tu pas à la fois mort et réel? Pourquoi n'y aurai-t-il pas de réalité dans la mort?»
Cette question pleine d'angoisse et de fol espoir, que nous nous sommes tous quelque jour posée, domine la très simple et humaine histoire d'amour, à demi contée, à demi évoquée dans Ombre, effort tour à tour désolé, serein et presque joyeux d'une femme pour ressusciter l'homme qu'elle aime.
Cette réalité dans la mort, cette «vie dans la mort», elle arrive parfois à nous la rendre sensible, naturelle, évidente. Nous accompagnons la vivante et l'ombre dans un pays étrange, à la frontière de la veille et du rêve, de l'être et du néant. De chauds paysages du Sud, un climat de Méditerranée heureuse enveloppent l'espace immatériel où l'âme tourne en s'éloignant un peu plus à chaque ronde.
Chant funèbre, semblable à celui des vocératrices corses? ou Livre des Morts que la momie emportait sous ses bandelettes, et qui devait témoigner pour elle et lui gagner l'immortalité? Il n'y a ici nulle affirmation téméraire, nulle métaphysique : ce n'est qu'à force de courage et de tendresse que le miracle, peu à peu, s'accomplit.
Pendant les trois mois que dure le mystérieux voyage, la réalité désirée tantôt affleure et brille, tantôt s'enfonce dans l'ombre. À la fin, l'homme est-il ressuscité? Dans le cœur de la femme, certes, il l'est ; et aussi dans ces pages où circule, non pas un air funèbre, mais comme une profonde sève de vie et peut-être de joie.
Cette question pleine d'angoisse et de fol espoir, que nous nous sommes tous quelque jour posée, domine la très simple et humaine histoire d'amour, à demi contée, à demi évoquée dans Ombre, effort tour à tour désolé, serein et presque joyeux d'une femme pour ressusciter l'homme qu'elle aime.
Cette réalité dans la mort, cette «vie dans la mort», elle arrive parfois à nous la rendre sensible, naturelle, évidente. Nous accompagnons la vivante et l'ombre dans un pays étrange, à la frontière de la veille et du rêve, de l'être et du néant. De chauds paysages du Sud, un climat de Méditerranée heureuse enveloppent l'espace immatériel où l'âme tourne en s'éloignant un peu plus à chaque ronde.
Chant funèbre, semblable à celui des vocératrices corses? ou Livre des Morts que la momie emportait sous ses bandelettes, et qui devait témoigner pour elle et lui gagner l'immortalité? Il n'y a ici nulle affirmation téméraire, nulle métaphysique : ce n'est qu'à force de courage et de tendresse que le miracle, peu à peu, s'accomplit.
Pendant les trois mois que dure le mystérieux voyage, la réalité désirée tantôt affleure et brille, tantôt s'enfonce dans l'ombre. À la fin, l'homme est-il ressuscité? Dans le cœur de la femme, certes, il l'est ; et aussi dans ces pages où circule, non pas un air funèbre, mais comme une profonde sève de vie et peut-être de joie.