Les temps promis
II
Nitro
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1984
Nitro après Élie ou Le Ford-France-580, autre récit de la chasse aux «Temps Promis».
Les chasseurs? Une belle femme, Andrée Marçannay, qui ira peut-être jusqu'à la déchéance, – mais sera-ce une déchéance? – et deux hommes des temps modernes, des hommes-levain, Samson, Élie, qui agitent toutes les couleurs du monde et en remuent les formes et en remuent les fondements parmi des fresques, parmi des nus, parmi des graphiques, à l'ombre de Giotto, à l'ombre de Taylor, de Ford, de Staline, à l'ombre de Vlaminck, avec des artistes, avec des gars du bâtiment, avec des gars de la métallurgie, au milieu des architectures, au milieu des machines, dans une forêt de poings serrés, de poings dressés, dans le fouillis des ouvrières et des bourgeoises amoureuses déshabillées, sous le signe de la Nitrocellulose, sous les menaces de la Nitroglycérine, dans des fabriques sentant le bois, l'auto, les produits chimiques, dans des matins de rêves et des désolations de banlieue-nord, des hommes-levain qui remuent des villes, des mondes, des chambres d'hôtel, dans un décor d'explosions, de statistiques, d'ouvrières flambant comme des torches, de voitures aux laques raffinées, tour à tour amants d'une belle bourgeoise, maîtres despotiques de leurs ouvrières, vivant l'ivresse et la damnation du contre-maître, voués au peuple quand même autant qu'incompris de lui, pénétrés d'une odeur de nitro devenue leur musc.
Les chasseurs? Une belle femme, Andrée Marçannay, qui ira peut-être jusqu'à la déchéance, – mais sera-ce une déchéance? – et deux hommes des temps modernes, des hommes-levain, Samson, Élie, qui agitent toutes les couleurs du monde et en remuent les formes et en remuent les fondements parmi des fresques, parmi des nus, parmi des graphiques, à l'ombre de Giotto, à l'ombre de Taylor, de Ford, de Staline, à l'ombre de Vlaminck, avec des artistes, avec des gars du bâtiment, avec des gars de la métallurgie, au milieu des architectures, au milieu des machines, dans une forêt de poings serrés, de poings dressés, dans le fouillis des ouvrières et des bourgeoises amoureuses déshabillées, sous le signe de la Nitrocellulose, sous les menaces de la Nitroglycérine, dans des fabriques sentant le bois, l'auto, les produits chimiques, dans des matins de rêves et des désolations de banlieue-nord, des hommes-levain qui remuent des villes, des mondes, des chambres d'hôtel, dans un décor d'explosions, de statistiques, d'ouvrières flambant comme des torches, de voitures aux laques raffinées, tour à tour amants d'une belle bourgeoise, maîtres despotiques de leurs ouvrières, vivant l'ivresse et la damnation du contre-maître, voués au peuple quand même autant qu'incompris de lui, pénétrés d'une odeur de nitro devenue leur musc.
