Musique et chant sacrés
Collection Pour la Musique
Gallimard
Parution
Le Chœur, dans notre Drame sacré, est un personnage essentiel. Un officiant. Appelé à participer au culte chrétien dès l’origine, comme il participait au drame religieux antique et à la célébration hébraïque, il est irremplaçable : point de grande fonction liturgique sans lui.
Du monument et de ceux qui s’y tiennent, il est la voix : toutes les paroles qu’il prononce sont des paroles de Dieu adressées aux hommes ou des paroles des hommes adressées à Dieu. Il est le fondé de pouvoir, le témoin de l’Un et des autres.
Le Chœur, ce personnage multiple et divers, n’est, à l’église, lui-même que couronné par les enfants. Les enfants lui imposent leur timbre spécifique ; ils lui impriment un visage. Si forte est leur action que leur chef lui-même en est marqué : le chef et son comportement spirituel, – le chef et son répertoire. Personne ne contestera que la fonction poétique du chant dans l’office liturgique ne soit tenue exemplairement par cet art grégorien, que les moines nous ont rendu (art puéril s’il en fut, au meilleur sens du mot), et par les polyphonies anciennes ou contemporaines qui s’inspirent du même esprit. Personne ne contestera que les enfants soient les acteurs tout désignés pour l’exécution de ces chants…
Notre temps cependant propose à l’art choral liturgique des problèmes dont certains sont aigus. À chacun d’eux, on apporte un examen paisible suivi d’un essai de solution. Au moment où Paris se prépare à recevoir le Congrès International de Musique sacrée, on ne peut lui souhaiter de meilleure introduction que ce livre : Musique et chant sacrés, de Joseph Samson, qui, pendant près de trente ans, a dirigé la maîtrise de la cathédrale de Dijon, où il a formé des générations de jeunes choristes.
Du monument et de ceux qui s’y tiennent, il est la voix : toutes les paroles qu’il prononce sont des paroles de Dieu adressées aux hommes ou des paroles des hommes adressées à Dieu. Il est le fondé de pouvoir, le témoin de l’Un et des autres.
Le Chœur, ce personnage multiple et divers, n’est, à l’église, lui-même que couronné par les enfants. Les enfants lui imposent leur timbre spécifique ; ils lui impriment un visage. Si forte est leur action que leur chef lui-même en est marqué : le chef et son comportement spirituel, – le chef et son répertoire. Personne ne contestera que la fonction poétique du chant dans l’office liturgique ne soit tenue exemplairement par cet art grégorien, que les moines nous ont rendu (art puéril s’il en fut, au meilleur sens du mot), et par les polyphonies anciennes ou contemporaines qui s’inspirent du même esprit. Personne ne contestera que les enfants soient les acteurs tout désignés pour l’exécution de ces chants…
Notre temps cependant propose à l’art choral liturgique des problèmes dont certains sont aigus. À chacun d’eux, on apporte un examen paisible suivi d’un essai de solution. Au moment où Paris se prépare à recevoir le Congrès International de Musique sacrée, on ne peut lui souhaiter de meilleure introduction que ce livre : Musique et chant sacrés, de Joseph Samson, qui, pendant près de trente ans, a dirigé la maîtrise de la cathédrale de Dijon, où il a formé des générations de jeunes choristes.