Les ombres vertes du printemps

Laura vit au Pays de Galles, entre sa mère, femme forte, sportive, qui chasse le renard et joue au golf, et son père, ancien officier, diminué par des blessures de guerre. On la confie au pasteur, M. Howells, qui prend tout de suite sur son élève un immense ascendant. Le pasteur a une fille, Mair, qui veut conquérir le monde et communique sa flamme à Laura, et un fils, Idris. Celui-ci, dressé contre son père, le montre un jour en état d'ébriété à tout le village. Chassé, M. Howells se suicidera.
Mair, de Paris, appelle Laura, et celle-ci découvre Paris, ses jardins, ses vieilles demeures ; le tableau qu'elle en trace, aux couleurs délicates et fraîches, contraste avec les paysages noyés de pluies de son enfance. Elle rencontre Idris et devient sa maîtresse. Ce qu'elle aime chez Idris, c'est le fantôme de son père, ce M. Howells admiré éperdument dans son enfance. Des carnets tenus par Howells parviennent en sa possession : ils relatent la lutte d'un homme qui ne parvint jamais à briser l'étau du puritanisme. Cet exemple sera salutaire : Laura comprend qu'elle doit rompre définitivement avec le passé...
Cette éducation sentimentale d'une jeune Anglaise est empreinte d'une émouvante pureté.