Les Esprits animaux
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Le nouveau livre de Roland Cailleux est-il si différent de ses deux précédents romans, Saint-Genès et Une Lecture?
Il s’agit d’une suite de confessions à soi-même, tantôt pleines d’humour, tantôt déchirantes, toujours spirituelles, où nous surprenons chaque animal nu.
Ces bêtes sont douées de la parole. Elles ouvrent leur cœur et livrent leur dernier secret.
Les Esprits animaux sont un Bestiaire. Doit-il prendre place sur le même rayon que les Histoires Naturelles? Jules Renard restait naturaliste, descriptif, n’allait pas au delà de l’image suggérant l’aspect physique de la puce ou du canard. Tandis que l’anthropomorphisme raffiné de Roland Cailleux fait parler les bêtes selon leurs mœurs véridiques, et selon l’idée que nous nous faisons d’elles.
Nous en apprenons de belles sur nous-mêmes et sur notre inconscient. Si les animaux parlaient, sans douter rencontrerions-nous plus d’âmes sœurs.
Par exemple la Fourmi soupçonne les erreurs du Saint-Simonisme, le Poisson chinois a des tendances à l’inceste, l’Agneau n’est pas si moutonnier qu ‹on pourrait croire. Mais le Bestiaire nous présente des animaux plus rares. L’Amibe, d’humeur voyageuse, nous décrit Marrakech, le Jabiru, les humains (qu’il observe scientifiquement au Zoo), le Veau à deux têtes se voit dans toute sa monstruosité, le Loup-Garou nous renseigne précieusement sur les phénomènes sataniques.
Un animalier? Non, un moraliste.
Il s’agit d’une suite de confessions à soi-même, tantôt pleines d’humour, tantôt déchirantes, toujours spirituelles, où nous surprenons chaque animal nu.
Ces bêtes sont douées de la parole. Elles ouvrent leur cœur et livrent leur dernier secret.
Les Esprits animaux sont un Bestiaire. Doit-il prendre place sur le même rayon que les Histoires Naturelles? Jules Renard restait naturaliste, descriptif, n’allait pas au delà de l’image suggérant l’aspect physique de la puce ou du canard. Tandis que l’anthropomorphisme raffiné de Roland Cailleux fait parler les bêtes selon leurs mœurs véridiques, et selon l’idée que nous nous faisons d’elles.
Nous en apprenons de belles sur nous-mêmes et sur notre inconscient. Si les animaux parlaient, sans douter rencontrerions-nous plus d’âmes sœurs.
Par exemple la Fourmi soupçonne les erreurs du Saint-Simonisme, le Poisson chinois a des tendances à l’inceste, l’Agneau n’est pas si moutonnier qu ‹on pourrait croire. Mais le Bestiaire nous présente des animaux plus rares. L’Amibe, d’humeur voyageuse, nous décrit Marrakech, le Jabiru, les humains (qu’il observe scientifiquement au Zoo), le Veau à deux têtes se voit dans toute sa monstruosité, le Loup-Garou nous renseigne précieusement sur les phénomènes sataniques.
Un animalier? Non, un moraliste.