Les Chevaux de la nuit
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Michel Cévenol est un petit bonhomme clopinant, bureaucrate, célibataire, apparemment résigné à voir s'écouler ses jours dans l'insignifiance. Tel est l'impression qu'il donne, à trente-six ans.
Il se révèle autre, le soir, dans sa chambre. Ce que la vie lui refuse, son imagination le lui offre. Il rêve justement à une récente déconvenue amoureuse et, avec l'aide de Serbola, personnage imaginaire, compagnon de sa solitude, enjolive sa pauvre aventure.
Mais il arrive ce soir-là que le doux mythomane ne parvient plus à se leurrer et qu'il prend conscience de la faillite de son existence. Tout se dérobe. Il s'obstine à chercher une planche de salut, puis y renonce – et le drame se dénoue dans la nuit d'hiver. Cependant la même lucidité qui l'entraînait à sa perte le retient et lui fait découvrir enfin une raison valable de vivre : sa vérité.
Le héros des Chevaux de la nuit est le type même de l'homme qui ne sait pas agir – ou persévérer – par indolence, par indécision, par timidité, qui fait tout dans sa tête et rien dans la vie. Pour ce caractère plus particulièrement, il est un cap difficile à passer entre trente et quarante ans, une sorte de second âge ingrat : âge où perce l'angoisse de vieillir sans avoir rempli son existence, où l'on cherche comme par nécessité à justifier son passage sur terre. Ici la recherche aboutit, sans que l'auteur ait songé, toutefois, à dépasser un cas particulier.
Il se révèle autre, le soir, dans sa chambre. Ce que la vie lui refuse, son imagination le lui offre. Il rêve justement à une récente déconvenue amoureuse et, avec l'aide de Serbola, personnage imaginaire, compagnon de sa solitude, enjolive sa pauvre aventure.
Mais il arrive ce soir-là que le doux mythomane ne parvient plus à se leurrer et qu'il prend conscience de la faillite de son existence. Tout se dérobe. Il s'obstine à chercher une planche de salut, puis y renonce – et le drame se dénoue dans la nuit d'hiver. Cependant la même lucidité qui l'entraînait à sa perte le retient et lui fait découvrir enfin une raison valable de vivre : sa vérité.
Le héros des Chevaux de la nuit est le type même de l'homme qui ne sait pas agir – ou persévérer – par indolence, par indécision, par timidité, qui fait tout dans sa tête et rien dans la vie. Pour ce caractère plus particulièrement, il est un cap difficile à passer entre trente et quarante ans, une sorte de second âge ingrat : âge où perce l'angoisse de vieillir sans avoir rempli son existence, où l'on cherche comme par nécessité à justifier son passage sur terre. Ici la recherche aboutit, sans que l'auteur ait songé, toutefois, à dépasser un cas particulier.