Les Causes perdues

Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
1992
Émilie Rateau, fille d'un photographe et d'une couturière de Poitiers, est protégée par Mme de Petitpas, qui la recommande à sa cousine germaine, la comtesse de Béanthes, laquelle a besoin d'«une jeune fille convenable et surtout bien portante», pour faire à Paris l'éducation de sa nièce Yolande, une petite fille délicate, sans initiative et sans courage. La vie chez Mme de Béanthes n'est pas drôle. Avare, dure et sèche, la comtesse n'a de faiblesse que pour son neveu Ghislain, être taré et déchu qui, lorsque sa tante, tombée malade, est pour mourir, n'hésite pas à la voler. Mais la mort de Mme de Béanthes libère Yolande et Émilie que l'on retrouve à Poitiers chez Mme de Petitpas. L'existence y est amusante, perpétuellement agitée. Et pourtant Émilie n'y sera pas heureuse, pas plus que Marie-Charlotte Bourdon, autre protégée de Mme de Petitpas, car, par une sorte de fatalité intérieure, la cause d'Émilie, de Marie-Charlotte et de tant d'autres n'est et ne sera jamais bonne. Ce sont d'avance des causes perdues.
Violet Trefusis a dans ce roman décrit avec esprit et une fine observation, la vie, les habitudes et les travers des milieux bourgeois de Paris et de province.
On sait que Violet Trefusis est un écrivain bilingue – anglais et français –, que ses Causes perdues ont été écrites directement en français, et que le livre imprimé en 1941 a aussitôt été saisi par les Allemands.