Le sang de César

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Vieille fille riche d'une ville étrangère du Nord (libérée en 1918 par les Alliés), Angèle Cernase épouse un lieutenant français, le vicomte Louis de Flèze. Mais la fortune paternelle est demeurée indivise entre Angèle et sa sœur Mathilde, personne excentrique, aigrie dans le célibat, de commerce assez difficile et de santé médiocre. Un jour, de Flèze forge un faux testament qui lui assurerait la totalité de la fortune si sa belle-sœur venait à mourir. Or Mathilde s'empoisonne accidentellement à la strychnine, mais les circonstances de sa mort font croire à un crime.
Le vicomte de Flèze est traduit en Cour d'Assises pour meurtre (et usage de faux). Les débats révèlent le lourd passé de l'accusé : ancien avocat au barreau de Paris avant la guerre, Louis Deflèze en a été rayé à la suite d'une condamnation pour usage (déjà) d'un faux testament. D'autre part, le rapport d'un expert accable l'accusé qui nie à la fois le meurtre et le faux. Deflèze est condamné à mort. Il n'est cependant pas exécuté, la peine capitale n'étant jamais appliquée dans le pays d'Angèle Deflèze-Cernase.
En 1937, Angèle, qui n'a jamais cessé de croire à l'innocence de son mari, pense avoir découvert le «fait nouveau» permettant la révision du procès : elle établit que l'expert s'était trompé, peut-être volontairement. Deflèze est gracié, mois non réhabilité.
En 1948, un journaliste parisien qui, pendant la guerre de 1939-45 a joué un certain rôle dans la Résistance, et a même, un jour, ordonné l'exécution d'un traître, est amené à réviser ses propres notions de la Justice. Il reprend le cas Deflèze qu'il a bien connu jadis, car il en a suivi les deux procès comme chroniqueur judiciaire. Il retrouve les Deflèze et recherche avec eux l'ultime vérité.
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