Le Pauvre Vincent
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Le mépris des directeurs de galeries, l'incompréhension du public, quelquefois l'approbation, mais plus souvent la jalousie de ses camarades, voilà les seules récompenses que reçoive le peintre Dorenne. Pourquoi erre-t-il de ville en ville, laborieux et pauvre, à la recherche d'un atelier de modèles, ou peut-être de sympathies humaines? Les femmes s'écartent de lui, l'atelier se dissout, les modèles se dérobent. Seuls quelques amis s'attachent de plus en plus au peintre. Ils réussissent à organiser une exposition : mais Dorenne leur échappe. Des centaines de toiles éclatantes de couleur proclament que le peintre va mourir pour que son œuvre vive, à jamais.
Mourir pour que son oeuvre vive ; il semble que I'artiste y soit contraint par la société bourgeoise. Mais n'y a-t-il une alternative? «Si personne ne voit mes tableaux, ils sont inutiles», affirme Dorenne, qui ne pourra réaliser son rêve : peindre dans la rue, peindre pour tous les hommes.
L'auteur, dans ce beau livre – le premier qu'elle publie, - s'est refusé à toute complaisance et a voulu écrire le vrai roman de la création artistique. Plutôt qu'un roman, d'ailleurs, c'est la description très riche et sincère du créateur «appelé» et que sa création dévore. Il se laisse dévorer avec humilité.
Mourir pour que son oeuvre vive ; il semble que I'artiste y soit contraint par la société bourgeoise. Mais n'y a-t-il une alternative? «Si personne ne voit mes tableaux, ils sont inutiles», affirme Dorenne, qui ne pourra réaliser son rêve : peindre dans la rue, peindre pour tous les hommes.
L'auteur, dans ce beau livre – le premier qu'elle publie, - s'est refusé à toute complaisance et a voulu écrire le vrai roman de la création artistique. Plutôt qu'un roman, d'ailleurs, c'est la description très riche et sincère du créateur «appelé» et que sa création dévore. Il se laisse dévorer avec humilité.