Le Milan rouge

Der Rote Milan
Trad. de l'allemand par Gabrielle Wittkop-Ménardeau
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
1991
L'adolescent à l'affût, seul en face de l'oiseau de proie qu'il s' apprête à abattre, fasciné, est renvoyé par ce regard à son enfance, six ans plus tôt, 1941, dans le troisième Reich en guerre.
Le jeune hitlérien Paulchen avait ces mêmes yeux sanguinaires. C'était lui qui organisait leurs jeux, et jouer, alors, ce n 'était pas seulement jouer à la guerre, c'était aussi jouer à la persécution et à la torture. À quelques-uns des enfants viendra cependant l'obscure conscience que leur propre cruauté correspond à une tyrannie qu'ils subissent.
Les persécutés ici sont les tziganes, la ville imaginaire où l'action se déroule : Gindenhall, nom familier aux lecteurs du premier roman de Peter Faecke.
On retrouve dans Le Milan rouge toutes les qualités de ce premier livre : La Nuit du feu. C'est la même écriture que le rêve de la mémoire charge d'images et de couleurs. Et la même réalité brutale, intériorisée, devenue tourment de la conscience.