Le jeu et la chandelle
Gallimard
Parution
De ces poèmes, l'auteur écrit modestement : «J'ayais gardé le souvenir d'une œuvre ; je me trouve en présence d'un jeu, d'un jeu à la chandelle.»
À la vérité, ce sont de curieux poèmes, non sans gravité ni sans puissance, mais qui, habiles ou non, ne vont jamais sans évoquer un homme attentif, un peu tremblant, épris de solitude, de silence et d'authenticité.
Sous la diversité familière du ton, on découvre souvent l'âme permanente de la poésie, témoin ces quatre vers, pris parmi tant d'autres, aussi bien venus, dans ce recueil :
Je suis seul, et pourtant j'aime ces créatures
dont la damnable vie est comme un suif qui fond
au feu qu'attise Lucifer dans les bas-fonds
et dont le malheur fait comme un bruit de friture.
À la vérité, ce sont de curieux poèmes, non sans gravité ni sans puissance, mais qui, habiles ou non, ne vont jamais sans évoquer un homme attentif, un peu tremblant, épris de solitude, de silence et d'authenticité.
Sous la diversité familière du ton, on découvre souvent l'âme permanente de la poésie, témoin ces quatre vers, pris parmi tant d'autres, aussi bien venus, dans ce recueil :
Je suis seul, et pourtant j'aime ces créatures
dont la damnable vie est comme un suif qui fond
au feu qu'attise Lucifer dans les bas-fonds
et dont le malheur fait comme un bruit de friture.