Le Groupe sud
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Un bombardement atomique a frappé l'Île, bastion avancé de l'un des pays en guerre. Une partie de la garnison, le Groupe Sud, est apparemment épargnée. Pendant les jours qui suivent, jusqu'à l'heure où le brouillard se déchire enfin et où l'ennemi se décide à débarquer, nous assistons à la lente décomposition des survivants, mais aussi à leurs réactions personnelles et aux conflits qui les opposent.
Pour le capitaine Jos, c'est l'occasion de manifester l'autorité dont il a été longtemps frustré, et de la gonfler jusqu'à l'absurde. Le capitaine de Lestangoal, parce qu'il est humain, est un faible, vaincu d'avance. Quant au biologiste Muller, rien ne compte pour lui que la recherche pure, ce champ d'expériences inespérées. L'infirmier Berenguer, lui, s'entête à soigner les blessés et les malades. D'autres encore tournent dans le ballet, ridicules, touchants ou cyniques, tandis que, à l'arrière-plan, les Anciens du Plateau restent immobiles et lointains comme les habitants d'une autre planète.
L'ironie veut que chacun des personnages trouve justement l'issue qu'il ne souhaitait pas. Mais Berenguer, fidèle envers et contre tout, sauve ce qui vaut peut-être la peine et laisse une porte ouverte à l'espoir.
L'auteur n'a pas tenté seulement de figurer l'angoisse de l'âge atomique ou l'horreur d'un conflit nucléaire. La bombe jetée sur l'Île est un prétexte. Sous toutes ses formes et sous tous ses déguisements, la guerre, quelle qu'elle soit, est une situation où les rapports humains sont faussés, où la raison peut n'être que dérèglement, les meilleurs sentiments duperie absurde, et où le mal véritable n'est pas celui qui meurtrit la chair ou qui décompose le sang.
Pour le capitaine Jos, c'est l'occasion de manifester l'autorité dont il a été longtemps frustré, et de la gonfler jusqu'à l'absurde. Le capitaine de Lestangoal, parce qu'il est humain, est un faible, vaincu d'avance. Quant au biologiste Muller, rien ne compte pour lui que la recherche pure, ce champ d'expériences inespérées. L'infirmier Berenguer, lui, s'entête à soigner les blessés et les malades. D'autres encore tournent dans le ballet, ridicules, touchants ou cyniques, tandis que, à l'arrière-plan, les Anciens du Plateau restent immobiles et lointains comme les habitants d'une autre planète.
L'ironie veut que chacun des personnages trouve justement l'issue qu'il ne souhaitait pas. Mais Berenguer, fidèle envers et contre tout, sauve ce qui vaut peut-être la peine et laisse une porte ouverte à l'espoir.
L'auteur n'a pas tenté seulement de figurer l'angoisse de l'âge atomique ou l'horreur d'un conflit nucléaire. La bombe jetée sur l'Île est un prétexte. Sous toutes ses formes et sous tous ses déguisements, la guerre, quelle qu'elle soit, est une situation où les rapports humains sont faussés, où la raison peut n'être que dérèglement, les meilleurs sentiments duperie absurde, et où le mal véritable n'est pas celui qui meurtrit la chair ou qui décompose le sang.