Le Dragon du Lac
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Richard Cormier, jeune homme de 22 ans dont la famille s'est fixée ou Brésil, a rencontré au cours d'un séjour à Paris, une jeune fille de 18 ans, Thérèse, dont la vivacité intellectuelle l'a séduit. Ils se sont mariés et Richard emmène sa jeune femme à Tupamba, sur les bords d'un lac lointain, dans la propriété de ses parents. Aussitôt, et avec une violence qui ne fera que croître, la tragédie éclate. En effet, la mère
de Richard, Florence, a pour son fils une passion véhémente, quasi incestueuse. C'est une sorte de génitrix barbare, et sa bru, naturellement, lui apparaît comme une rivale.
Thérèse décide de résister avec dignité ; elle devient hautaine, froide et s'efforce de se maîtriser. Richard essaie de concilier les deux amours : celui que lui porte sa mère et celui qu'il éprouve d'abord pour sa femme. Mais il est aveugle au point de voir en Florence une créature exaltée, généreuse, alors qu'elle n'est qu'une femme possessive et cruelle. Elle ne cesse d'offenser Thérèse de la façon la plus grossière et de lui susciter des rivales qu'elle pousse dans le lit de son fils. Thérèse, repliée sur elle-même, s'aide de souvenirs, de lectures, observe la vie du «mato» qui l'entoure, où tout lui semble étrange et fascinant. Elle trouve un aillé en son beau-père, Michel, vieil homme volontairement effacé, étranger, qui s'est réfugié dans la théosophie et le spiritisme.
Après une guerre tantôt violente et tantôt sournoise, Florence porte à Thérèse un dernier coup : la jeune femme est attirée chez un médecin marron qui tue l'enfant qu'elle portait – l'enfant, suprême rival! Thérèse décide de fuir Tupamba. En apprenant ce départ, le vieux Michel se suicide.
Avec Le Dragon du Lac, Suzanne Moitier a fait un «roman en forme de corrida». C'est dans un duel à mort que s'affrontent ses deux héroïnes, duel conduit avec une force et une autorité que l'on ne trouve pas souvent chez les jeunes romancières.
Thérèse décide de résister avec dignité ; elle devient hautaine, froide et s'efforce de se maîtriser. Richard essaie de concilier les deux amours : celui que lui porte sa mère et celui qu'il éprouve d'abord pour sa femme. Mais il est aveugle au point de voir en Florence une créature exaltée, généreuse, alors qu'elle n'est qu'une femme possessive et cruelle. Elle ne cesse d'offenser Thérèse de la façon la plus grossière et de lui susciter des rivales qu'elle pousse dans le lit de son fils. Thérèse, repliée sur elle-même, s'aide de souvenirs, de lectures, observe la vie du «mato» qui l'entoure, où tout lui semble étrange et fascinant. Elle trouve un aillé en son beau-père, Michel, vieil homme volontairement effacé, étranger, qui s'est réfugié dans la théosophie et le spiritisme.
Après une guerre tantôt violente et tantôt sournoise, Florence porte à Thérèse un dernier coup : la jeune femme est attirée chez un médecin marron qui tue l'enfant qu'elle portait – l'enfant, suprême rival! Thérèse décide de fuir Tupamba. En apprenant ce départ, le vieux Michel se suicide.
Avec Le Dragon du Lac, Suzanne Moitier a fait un «roman en forme de corrida». C'est dans un duel à mort que s'affrontent ses deux héroïnes, duel conduit avec une force et une autorité que l'on ne trouve pas souvent chez les jeunes romancières.