Joseph Kessel

Le Coup de grâce

. Mélodrame en trois actes
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Beyrouth, 1925. Hippolyte Bidard, légionnaire, est un baroudeur terrible, cassé plusieurs fois de son grade de caporal, plein de mépris pour les femmes, et prêt à se faire tuer pour le chef qu'il admire.
Ce chef, c'est le commandant Feroud, qui dirige les services secrets. Feroud est la dureté même, la rigueur faite homme. Pour lui la vie des autres ne compte pas. Hélas, Feroud a une faiblesse. Cette faiblesse s'appelle Violette, et c'est une petite prostituée, pas très intelligente, sentimentale, à laquelle le malheureux commandant est attaché à la folie. Pour le petit doigt de Violette, il trahirait son pays et renoncerait à son honneur. Violette est dure avec lui. C'est Hippolyte qu'elle aime, ce n'est qu'à lui qu'elle veut du bien et elle traite Feroud comme un chien.
Quand Hippolyte s'aperçoit que le vieux de cette petite Violette, qui l'assomme de ses tendresses, et le commandant Feroud, l'homme qu'il admire et respecte le plus au monde, ne font qu'un, la colère l'aveugle. Il prend l'affaire en main et va la mener durement.
Condamné à mort par la jalousie du commandant, il n'est sauvé que par la veulerie de ce même commandant qui cède encore une fois à Violette. Cette grâce ne modifie pas l'attitude du légionnaire indomptable ; il n'y voit qu'une lâcheté supplémentaire de son chef : il lui arrache ses galons, il le dégrade sous les yeux horrifiés d'un émir dévoué à la cause française. Et Hippolyte sauvera Feroud malgré lui en tuant Violette.