Voilà donc, plus de quatre-vingts ans plus tard, la mise en scène des dernières heures d’Héliogabale, jeune prince romain assassiné, telles que Genet les a rêvées et méditées. Au travers de cette figure solaire, hautement transgressive et sacrificielle, à laquelle Antonin Artaud avait consacré un essai flamboyant en 1934, Genet aborde les thèmes qui lui sont chers, dans les règles de l’art mais en laissant affleurer un lyrisme bien tenu : le travestissement et l’homosexualité, la sainteté par la déchéance, la beauté par l’abjection. Un envers du monde social où l’auteur, apprenti dramaturge, entend déjà trouver ses vérités, situer son œuvre à venir et inventer sa propre légende.
Voilà donc, plus de quatre-vingts ans plus tard, la mise en scène des dernières heures d’Héliogabale, jeune prince romain assassiné, telles que Genet les a rêvées et méditées. Au travers de cette figure solaire, hautement transgressive et sacrificielle, à laquelle Antonin Artaud avait consacré un essai flamboyant en 1934, Genet aborde les thèmes qui lui sont chers, dans les règles de l’art mais en laissant affleurer un lyrisme bien tenu : le travestissement et l’homosexualité, la sainteté par la déchéance, la beauté par l’abjection. Un envers du monde social où l’auteur, apprenti dramaturge, entend déjà trouver ses vérités, situer son œuvre à venir et inventer sa propre légende.
« Nous voilà replongés dans l’univers transgressif de Jean Genet. [...] Si l’écriture est classique et suit les règles de l'art, les thèmes majeurs de son œuvre à venir sont déjà là : travestissement, homosexualité, trahison, quête d’une sainteté sacrificielle par la déchéance et l’abjection. Tout comme la dimension poétique, onirique prêtée au personnage mythique. » TTT. Stéphane Ehles, Télérama, 1er-7 juin 2024
Un drame inédit « d’une redoutable poésie sensuelle et anarchiste [...], d’une énergie intacte qui fait pâlir, en comparaison, la production de notre temps. Signalons qu’un article fouillé de Jonathan Littell, dans La NRF de printemps, revient sur Héliogabale et contextualise le drame au sein de l’œuvre de Genet » Julien Burri, Le Temps, 18-20 mai 2024
« Genet dramaturge ? Genet scénariste ? On ne sait par quel Genet retrouvé commencer, tant ces deux joyaux inédits font briller l’écrivain au firmament littéraire. [...] Tout l’univers du premier Genet est concentré dans ce drame en quatre actes. » Valérie Marin La Meslée, Le Point, 2 mai 2024
« On ne se lasse pas de la prose de ce génie multirécidiviste, écroué dès l'âge de 10 ans, voyou du verbe et dans la vie, qui injecte un vocabulaire ordurier dans une syntaxe imprégnée de préciosité et de classicisme pour faire l'éloge des voleurs et des marginaux », Nidal Taibi, Marianne, 25 avril 2024
« On dirait du Racine que Genet adulait, mais porté à un tel degré de fusion dans le creuset de ses propres obsessions qu'il en devient un classique moderne. » Gérard Lefort, Les Inrocks, 6 avril 2024
« D'une maîtrise admirable, ce drame préfigure l'œuvre en germe et nous révèle d'emblée la réelle fascination du poète pour ces héros à la fois sombres et solaires tout comme son style sublime d'une tendre beauté. Magnifique ! » Coup de cœur de la Librairie Compagnie, 4 avril 2024