Le collège Stanislas
Collection Collèges et Lycées
Gallimard
Parution
Le collège Stanislas, dont les bâtiments englobent l'ancien hôtel de Mailly et l'hôtel de la princesse Belgiogoso, s'étendent entre la rue de Rennes et la rue Notre-Dame-des-Champs et abritent plus de 1 500 élèves, est une des maisons d'enseignement les plus célébres de Paris et de la France. Voici qu'il trouve son historien en M. Henry Bordeaux qui ne se contente pas d'être un romancier illustre, mais qui a toujours montré la plus vive curiosité du passé et a su le faire revivre dans la Reine Hortense et dans les biographies de Guynemer et d' Henry de Bournazel.
Fondé sous le premier Empire par un éducateur de la plus haute qualité intellectuelle et morale, M. Liautard, qui obtint sous la Restauration de faire partie de l'Université, Stanislas a connu tour à tour, plus tard, des heures brillantes, avec les premières conférences du P. Lacordaire, avec la direction du P. Gratry, avec les cours de Frédéric Ozanam, et des heures d'épreuves. De celles-ci il fut relevé par l'abbé Lalanne qui s'assura le concours de la Société de Marie. Pendant le siège de Paris où il reçut des obus, et pendant la Commune où la bataille fit rage dans le quartier de Montparnasse et le menaça de destruction, il eût la chance d'être dirigé par un homme qui fut un saint et un animateur, M. de Lagarde, incomparable directeur de la jeunesse. La loi sur les Associations l'atteignit directement en dispersant la Société de Marie et en empêchant le recrutement de l'Université. Il sortit victorieux de ces difficultés par la vertu de M. Pautonier. Aujourd'hui, il a repris toute son activité et ses succès.
«Le premier enseignement français, conclut M. Henry Bordeaux, tant primaire que secondaire et supérieur, est de faire connaître et, partant, de faire aimer la France. À cet enseignement, à cette éducation le collège Stanislas n'a jamais failli. Par-delà les examens et les succès scolaires, il a toujours visé un but plus élevé : faire des hommes, et de ces hommes des Français».
On trouve sur la liste des anciens élèves les noms les plus variés : Barbey d'Aurevilly et Maurice de Guérin, Anatole France et Edmond Rostand, Henri de Regnier et le duc de Broglie. Le général Gouraud, le généralissime actuel Gamelin ; d'innombrables généraux sont sortis de Stanislas sans oublier Guynemer.
Fondé sous le premier Empire par un éducateur de la plus haute qualité intellectuelle et morale, M. Liautard, qui obtint sous la Restauration de faire partie de l'Université, Stanislas a connu tour à tour, plus tard, des heures brillantes, avec les premières conférences du P. Lacordaire, avec la direction du P. Gratry, avec les cours de Frédéric Ozanam, et des heures d'épreuves. De celles-ci il fut relevé par l'abbé Lalanne qui s'assura le concours de la Société de Marie. Pendant le siège de Paris où il reçut des obus, et pendant la Commune où la bataille fit rage dans le quartier de Montparnasse et le menaça de destruction, il eût la chance d'être dirigé par un homme qui fut un saint et un animateur, M. de Lagarde, incomparable directeur de la jeunesse. La loi sur les Associations l'atteignit directement en dispersant la Société de Marie et en empêchant le recrutement de l'Université. Il sortit victorieux de ces difficultés par la vertu de M. Pautonier. Aujourd'hui, il a repris toute son activité et ses succès.
«Le premier enseignement français, conclut M. Henry Bordeaux, tant primaire que secondaire et supérieur, est de faire connaître et, partant, de faire aimer la France. À cet enseignement, à cette éducation le collège Stanislas n'a jamais failli. Par-delà les examens et les succès scolaires, il a toujours visé un but plus élevé : faire des hommes, et de ces hommes des Français».
On trouve sur la liste des anciens élèves les noms les plus variés : Barbey d'Aurevilly et Maurice de Guérin, Anatole France et Edmond Rostand, Henri de Regnier et le duc de Broglie. Le général Gouraud, le généralissime actuel Gamelin ; d'innombrables généraux sont sortis de Stanislas sans oublier Guynemer.