La vie du général Yusuf
Gallimard
Parution
«XIXᵉ siècle!... Et qui croirait qu'à cette époque, les contes des Mille et une nuits se font chair?... Pourtant, telle est la vie aventureuse d'un Yusuf.
Enfant, élevé entre l'île d'Elbe et la côte italienne par les barbaresques... Vendu au bey de Tunis... Mameluk... À vingt-cinq ans couvert de gloire et d'honneurs... Une princesse le cachera dans son coffre... Il y aura cette évasion nocturne, pleine de coups de feu, à travers des rues noires et sans pitié... Un consul de France, ses fils – et voici le nom de Lesseps mêlé à l'histoire – aideront Yusuf à gagner un navire de guerre français... Où le débarque-t-on? A Sidi-Ferruch juste à temps pour la prise d'Alger... Trois coups de sabre, au cours d'une chevauchée, et le voila de nouveau à sa place... Il prendra Bône... Il prendra la Smala... Il gagnera ainsi l'amitié de ces Princes français, qui furent de grands soldats d'Afrique... À l'Isly, il mènera la foudroyante charge de cavalerie qui décidera de la journée... Puis, le plus romanesque des mariages avec Adèle Weyer... Enfin, pour que rien ne manque à sa gloire, le général Yusuf connaîtra une disgrâce imméritée, et la mort, loin de cette Algérie, que, plus que quiconque, il a contribue à conquérir, et que, jusque dans son agonie, il aura aimée.
Une telle vie, on ne peut la raconter sans que ceux qui se sont fait un métier de hurler "au roman" lorsqu'on tente de faire revivre un héros, poussent des cris. Heureusement, il existe des textes. Je prends soin d'indiquer tout de suite quelques témoignages qu'on ne récusera pas aisément.
1. Le général Yusuf, par le colonel Trumelet.
2. Rapports et documents officiels (Archives du ministère de la Guerre).
3. La prise de Bône et de Bougie, par l'amiral de Cornulier-Lucinière.
4. Généraux et soldats d'Afrique, par le capitaine Blanc.
5. Yusuf, par le général Derrécagaix.
Indépendamment de ces ouvrages, on trouvera, à la suite du très important livre du colonel Trumelet, toute une bibliographie à consulter. Ferdinand de Lesseps, le prince de Puckler-Muskau, le général du Barail, le comte Fleury ont contribué largement à donner sur le général Yusuf les détails les plus circonstanciés. Enfin, des liens de famille, dont je m'honore, m'ont fait le dépositaire de ces récits que le général Yusuf, parfois, faisait aux siens, et dont les Weyer ont gardé pieusement le souvenir. J'écris, mais c'est en quelque sorte Yusuf qui raconte. Mon seul effort est de continuer cette vie merveilleuse dans la limite des faits prouvés par les témoins que j'ai cités plus haut. Si elle est trop éclatante, c'est qu'un caractère comme celui d'Yusuf dépasse de loin les misérables existences des hommes ordinaires. Il fut un héros d'épopée. Il n'est nul besoin de l'en excuser. On ne songe qu'à l'admirer et à l'aimer.»
Maurice Constantin-Weyer.
Enfant, élevé entre l'île d'Elbe et la côte italienne par les barbaresques... Vendu au bey de Tunis... Mameluk... À vingt-cinq ans couvert de gloire et d'honneurs... Une princesse le cachera dans son coffre... Il y aura cette évasion nocturne, pleine de coups de feu, à travers des rues noires et sans pitié... Un consul de France, ses fils – et voici le nom de Lesseps mêlé à l'histoire – aideront Yusuf à gagner un navire de guerre français... Où le débarque-t-on? A Sidi-Ferruch juste à temps pour la prise d'Alger... Trois coups de sabre, au cours d'une chevauchée, et le voila de nouveau à sa place... Il prendra Bône... Il prendra la Smala... Il gagnera ainsi l'amitié de ces Princes français, qui furent de grands soldats d'Afrique... À l'Isly, il mènera la foudroyante charge de cavalerie qui décidera de la journée... Puis, le plus romanesque des mariages avec Adèle Weyer... Enfin, pour que rien ne manque à sa gloire, le général Yusuf connaîtra une disgrâce imméritée, et la mort, loin de cette Algérie, que, plus que quiconque, il a contribue à conquérir, et que, jusque dans son agonie, il aura aimée.
Une telle vie, on ne peut la raconter sans que ceux qui se sont fait un métier de hurler "au roman" lorsqu'on tente de faire revivre un héros, poussent des cris. Heureusement, il existe des textes. Je prends soin d'indiquer tout de suite quelques témoignages qu'on ne récusera pas aisément.
1. Le général Yusuf, par le colonel Trumelet.
2. Rapports et documents officiels (Archives du ministère de la Guerre).
3. La prise de Bône et de Bougie, par l'amiral de Cornulier-Lucinière.
4. Généraux et soldats d'Afrique, par le capitaine Blanc.
5. Yusuf, par le général Derrécagaix.
Indépendamment de ces ouvrages, on trouvera, à la suite du très important livre du colonel Trumelet, toute une bibliographie à consulter. Ferdinand de Lesseps, le prince de Puckler-Muskau, le général du Barail, le comte Fleury ont contribué largement à donner sur le général Yusuf les détails les plus circonstanciés. Enfin, des liens de famille, dont je m'honore, m'ont fait le dépositaire de ces récits que le général Yusuf, parfois, faisait aux siens, et dont les Weyer ont gardé pieusement le souvenir. J'écris, mais c'est en quelque sorte Yusuf qui raconte. Mon seul effort est de continuer cette vie merveilleuse dans la limite des faits prouvés par les témoins que j'ai cités plus haut. Si elle est trop éclatante, c'est qu'un caractère comme celui d'Yusuf dépasse de loin les misérables existences des hommes ordinaires. Il fut un héros d'épopée. Il n'est nul besoin de l'en excuser. On ne songe qu'à l'admirer et à l'aimer.»
Maurice Constantin-Weyer.