Victoria

. Portrait de la reine en jeune fille triste, en épouse comblée, en souveraine triomphante, en mère castratrice, en veuve abusive, en douairière misanthrope et en grand-mère de l'Europe
Gallimard
Parution
La reine Victoria a inventé la monarchie moderne. Avant elle, c'est le XVIIIᵉ siècle avec ses princes légers et libertins ; après elle règneront les rois bourgeois aux vertus tranquilles et au pouvoir invisible. Entr les deux, le plus long règne de l'histoire d'Angleterre : soixante-quatre années (1837-1901) pendant lesquelles une jeune fille gaie, impulsive, insouciante se mue en une digne vieille dame dont la sévérité deviendra légendaire.
Pourquoi cette image pétrifiée? Victoria n'a jamais masqué des élans contradictoires. Toute sa vie, elle s'est analysée sans la moindre complaisance.
Anka Muhlstein, qui, dans La Femme Soleil, avait mis en lumière, à travers l'inépuisable Saint-Simon, le rôle politique et social des femmes à la cour de Louis XIV, s'est appuyée sur le Journal et la correspondance familiale de la reine Victoria (inédits en France) pour dévoiler un personnage inattendu : une Victoria franche et vigoureuse, à la fois raisonnable et obstinée, souvent attendrissante, jamais rétrograde, jamais prude, jamais hypocrite, jamais victorienne.
Du même auteur
Francfort, 1792 - Paris, 1868. Une métamorphose, une légende