La vaine pâture

Blaise est un personnage falot, débile, qui se plaît dans le désordre.
Au cours d'une aventure assez obscure dans les coulisses du théâtre, il rencontre Camille, avec qui il ébauche une liaison. Puis Camille disparaît, et d'autres jeunes femmes la remplacent, sans que rien soit changé à sa vie journalière.
Blaise voyage. Le voici maintenant chargé d'administrer une contrée mystérieuse ; d'abord comme une sorte de policier (il fait allusion à ses besognes peu avouables), ensuite dictateur occulte : il partage le pouvoir avec une femme, Irène, dont la compagnie est loin de lui être salutaire. Cette expérience se solde par un accident.
Blessé, le héros retombe dans la nuit et la solitude. Les périls sont maintenant derrière lui. Il a échappé à tout. Il ne lui reste plus que la vaine pâture qui lui est donnée dans le champ clos de ses propres limites, où se glisse pourtant un apaisement et un espoir : «Après tout, je m'accommode de ce dénuement... J'ai dépouillé l'orgueil. Il me reste la durée, une espèce de joie. Au matin, ma jeunesse de cœur ne se dément pas.»