La route étroite

Au cours d'une conversation dans un club de golf, en Suisse, la narratrice, une jeune fille de vingt-quatre ans, accepte spontanément d'aller tenir compagnie à un petit garçon de huit ans, David Steinberg, pendant que ses parents sont aux États-Unis. Farouche, fuyant ses amis et sa famille, elle espère trouver la paix aux Grangettes, une vieille demeure isolée dans un bourg de campagne. Les jours passent lentement, occupés par quelques promenades dans les bois humides, les allers et retours à l'école, et la narratrice, qui se plaît dans l'atmosphère feutrée de la maison, apprécie la discrétion de ses habitants et la gravité du petit garçon.
Une amitié silencieuse naît entre elle et David. Sa présence lui devient rapidement indispensable, elle a besoin de le voir, de le caresser, et l'enfant accepte et recherche l'envoûtement de cette tendresse secrète. Si la jeune fille ignorait en venant ce qui l'avait attirée aux Grangettes, elle découvre lentement le sentiment qui l'y attache. Elle essaie de s'en défendre, mais il faudra la rentrée des classes, le retour des parents de David, son départ pour les États-Unis pour mettre fin à cet intense et troublant amour.