La Passerelle

Peu avant la dernière guerre, un religieux est appelé à consacrer à un groupe de jeunes filles, élèves de philosophie dans un établissement libre de province, en même temps que sa science toute fraîche, la première année de son sacerdoce.
Pour le père Nicolau, comme pour les plus douées et les mieux aimées de ses élèves : Julienne Gerland, Marcelline Politin, Agnès Ainay, cette année est une étape importante, une passerelle entre l'ancienne et la nouvelle vie. Leur préoccupation commune est l'amour. Pour le père, l'amour de Dieu et surtout du prochain ; pour Julienne, l'amour sensuel qui la hante et qu'à la fin de l'année elle découvrira un soir au hasard d'une rencontre ; pour Marcelline, l'attachement un peu trouble qu'elle éprouve pour Julienne ; pour Agnès, l'amour de la vie, d'autant plus précieux qu'elle a une mauvaise santé.
C'est l'amour, de la chair et du cœur, qu'il découvre tout autour de lui, qui permet précisément au jeune prêtre de formuler le sien propre, qui est la charité, et d'élaborer sa vision de l'Église.