La mer et les prisons
. Essai sur Albert Camus
Édition revue et corrigée en 1970
Collection Hors série Connaissance
Gallimard
Parution
Largement diffusée en France comme à l’étranger, l’œuvre d’Albert Camus n’avait pas fait jusqu’a ce jour l’objet d’une étude d’ensemble où fussent analysées concurremment la création littéraire, la réflexion de l’essayiste et l’action du journaliste. Le présent livre s’attache à établir le bilan de vingt années de productions diverses. Camus est-il un romancier, un philosophe ou un homme de théâtre? Quelle est la portée de son action journalistique et politique? Autant de questions qu’il convenait de traiter.
Camus n’est ni un intellectuel, ni un saint, mais un homme que sa passion de vivre conduit a prendre en charge tout à la fois la beauté et la mort, la solitude et la fraternité, la splendeur du monde et la souffrance des hommes. De ses contacts avec l’histoire, Camus a tiré la conclusion que si la révolte est nécessaire, la modestie ne l’est pas moins. Au milieu des fanatismes et des conformismes son œuvre est une leçon d’insatisfaction autant que de tolérance : «Apprendre à vivre et à mourir et, pour être homme, refuser d’être un dieu». Mais comme, pour lui, l’honneur est un tout, il l’a mis à bien dire autant qu’à bien vivre.
Camus n’est ni un intellectuel, ni un saint, mais un homme que sa passion de vivre conduit a prendre en charge tout à la fois la beauté et la mort, la solitude et la fraternité, la splendeur du monde et la souffrance des hommes. De ses contacts avec l’histoire, Camus a tiré la conclusion que si la révolte est nécessaire, la modestie ne l’est pas moins. Au milieu des fanatismes et des conformismes son œuvre est une leçon d’insatisfaction autant que de tolérance : «Apprendre à vivre et à mourir et, pour être homme, refuser d’être un dieu». Mais comme, pour lui, l’honneur est un tout, il l’a mis à bien dire autant qu’à bien vivre.