La grâce d'écrire

Les études littéraires que Marcel Arland rassemble ici n'ont pas été écrites au hasard de l'actualité ; leurs sujets, au contraire, ont été choisis. L'auteur du reste s'explique ainsi lui-même sur son propos :
«Qu'il s'agisse d'auteurs vivants, comme Giono, Montherlant ou Mauriac, de leurs contemporains disparus comme Bernanos, Drieu La Rochelle, Katherine Mansfield, Radiguet, ou même d'écrivains d'autres siècles, comme Diderot, Constant ou Sainte-Beuve : toutes ces études sont nées d'une commune recherche. J'ai demandé à chacun des écrivains que j'abordais : "Comment avez-vous accueilli cette grâce d'écrire qui vous fut donnée? Quelle est votre authenticité profonde? Qu'avez-vous de vivant et de durable?" Quittant les écrivains, je me suis quelquefois adressé à des peintres : un Van Gogh, un Picasso, un Chagall ; non que je méconnaisse l'autonomie de leur art, mois persuadé qu'en tout art la création de l'œuvre obéit aux mêmes lois essentielles et porte le même témoignage.
« Après cela, je n'ai pas eu la moindre ambition de suggérer une doctrine. Je ne suis qu'un écrivain qui dit et cherche à défendre ce qu'il aime. J'aime, avant tout, l'accomplissement de l'homme par l'œuvre d'art.»