Collection La Suite des temps
Gallimard
Parution
«Première puissance à rompre la paix, l'Autriche était la seule qui n'eût rien à gagner en cas de victoire, et qui devait tout perdre en cas de défaite.» Edward Crankshaw, non content d'éclairer l'étape finale de la Maison des Habsbourg – grâce, notamment, aux archives privées de l'archiduc François-Ferdinand – a cberché les raisons de l'impossible fonctionnement d'un grand empire anachronique.
Longue est la route qui mène à Sarajevo. Elle commence, pour l'auteur, en mars 1848, dans une Vienne déjà désertée par Metternich. L'empereur Ferdinand entend, sans les comprendre, les clameurs des révolutionnaires : «La Hongrie aux Magyars! La Bohême aux Slaves! L'Italie aux Italiens! L'Autricbe aux Allemands!» Ainsi se noue le drame d'un empire composé d'une mosaïque de minorités, rassemblées sous une même couronne, et celui des nationalités qui oppose une conception moderne et libérale de la nation à tous les systèmes gouvernementaux du vieil empereur François-Joseph. Drame d'une politique extérieure fondée sur le maintien d'un statu quo défensif, mais dont le jeu des alliances va provoquer le désastre.
Désastre fatal? «On est obligé de reconnaître, écrit l'auteur, que le système des Habsbourg était plus rationnel que tout ce qui a été tenté en Europe, avant ou après eux.» Fédération ou pouvoir central? «Ils n'ont pas trouvé la solution, mais nous non plus». Si bien que cette histoire politique, vivante et documentée, d'une Vienne dont l'auteur fait revivre les fastes avec la nostalgie d'un familier, prend, au regard du destin actuel des nations d'Europe centrale, les allures d'une réhabilitation.
Longue est la route qui mène à Sarajevo. Elle commence, pour l'auteur, en mars 1848, dans une Vienne déjà désertée par Metternich. L'empereur Ferdinand entend, sans les comprendre, les clameurs des révolutionnaires : «La Hongrie aux Magyars! La Bohême aux Slaves! L'Italie aux Italiens! L'Autricbe aux Allemands!» Ainsi se noue le drame d'un empire composé d'une mosaïque de minorités, rassemblées sous une même couronne, et celui des nationalités qui oppose une conception moderne et libérale de la nation à tous les systèmes gouvernementaux du vieil empereur François-Joseph. Drame d'une politique extérieure fondée sur le maintien d'un statu quo défensif, mais dont le jeu des alliances va provoquer le désastre.
Désastre fatal? «On est obligé de reconnaître, écrit l'auteur, que le système des Habsbourg était plus rationnel que tout ce qui a été tenté en Europe, avant ou après eux.» Fédération ou pouvoir central? «Ils n'ont pas trouvé la solution, mais nous non plus». Si bien que cette histoire politique, vivante et documentée, d'une Vienne dont l'auteur fait revivre les fastes avec la nostalgie d'un familier, prend, au regard du destin actuel des nations d'Europe centrale, les allures d'une réhabilitation.