La cage de l'oncle Bill

Trad. de l'anglais (États-Unis) par Minnie Danzas
Collection Série Noire (no176)
Gallimard
Parution
Lula Proctor, aux jambes nues et brunes – celle qui a assommé un encaisseur à coups de binoche – nourrit un tendre sentiment pour Ben Otto, qui a estourbi à coups de revolver (c'est, du moins, ce que proclame l'acte d'accusation) l'agent immobilier Tribble. Quant à John Hartz, dont le nez rappelle un gouvernail, et qui est inculpé d'empoisonnement, il ne nourrit de sympathie pour personne.
Joe Boisdeau, dit Le Français, qui s'est amusé à «braquer» les banques, réclame à grands cris son pantalon. Mais Castoria, la folle, qui serre une fleur d'hibiscus entre ses cuisses noires, refuse, elle, de se couvrir, ne fût-ce que d'un fil.
Drôles d'oiseaux! Inquiétante compagnie! Mais Oncle Bill, leur gardien, ne se laisse pas impressionner : «Tout le monde est goupillé pareil, dit-il, que ce soit en prison, ou dehors. Tant qu'on est vivant, y a toujours un recours. Ainsi donc, vaut mieux être vivant que trépassé. Le tout, c'est de s'empêcher de mourir, pendant qu'il est encore temps.»