La cage de l'oncle Bill
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Minnie Danzas
Gallimard
Parution
Lula Proctor, aux jambes nues et brunes – celle qui a assommé un encaisseur à coups de binoche – nourrit un tendre sentiment pour Ben Otto, qui a estourbi à coups de revolver (c'est, du moins, ce que proclame l'acte d'accusation) l'agent immobilier Tribble. Quant à John Hartz, dont le nez rappelle un gouvernail, et qui est inculpé d'empoisonnement, il ne nourrit de sympathie pour personne.
Joe Boisdeau, dit Le Français, qui s'est amusé à «braquer» les banques, réclame à grands cris son pantalon. Mais Castoria, la folle, qui serre une fleur d'hibiscus entre ses cuisses noires, refuse, elle, de se couvrir, ne fût-ce que d'un fil.
Drôles d'oiseaux! Inquiétante compagnie! Mais Oncle Bill, leur gardien, ne se laisse pas impressionner : «Tout le monde est goupillé pareil, dit-il, que ce soit en prison, ou dehors. Tant qu'on est vivant, y a toujours un recours. Ainsi donc, vaut mieux être vivant que trépassé. Le tout, c'est de s'empêcher de mourir, pendant qu'il est encore temps.»
Joe Boisdeau, dit Le Français, qui s'est amusé à «braquer» les banques, réclame à grands cris son pantalon. Mais Castoria, la folle, qui serre une fleur d'hibiscus entre ses cuisses noires, refuse, elle, de se couvrir, ne fût-ce que d'un fil.
Drôles d'oiseaux! Inquiétante compagnie! Mais Oncle Bill, leur gardien, ne se laisse pas impressionner : «Tout le monde est goupillé pareil, dit-il, que ce soit en prison, ou dehors. Tant qu'on est vivant, y a toujours un recours. Ainsi donc, vaut mieux être vivant que trépassé. Le tout, c'est de s'empêcher de mourir, pendant qu'il est encore temps.»