L'enfant du Danube
Trad. de l'anglais par Sylvie Viollis
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Une jeune paysanne hongroise, Anna, fait la connaissance, Ie jour de la fête du village, de Mihaly, un marin irrésistible que les jeunes filles, entre elles, appellent Beaumichel. De cette unique rencontre entre Beaumichel et Anna naît un petit garçon, Bela. Anna doit aussitôt quitter le village pour se placer comme servante à Budapest, et Bela est élevé par une extraordinaire bonne femme, tante Rozika, qui, ayant passé l'âge de vivre de ses charmes, élève chez elle les enfants de douteuse origine. Tante Rozika déteste Bela, dont l'enfance se déroule, malheureuse, solitaire, dans la plus affreuse misère. Bela grandit pourtant et devient fort. L'instituteur le prend en amitié. De jeunes servantes éveillent ses premiers désirs. Ainsi Bela, qui est particulièrement doué, naît-il à la double vie de l'esprit et des sens.
Un jour, pourtant, poussé par le dénuement, il vole une paire de chaussures. C'est aussitôt un drame, un scandale au village, que Bela doit quitter. Il rejoint sa mère à Budapest et devient groom dans un grand hôtel international. Cette fois, c'est la noire misère de la ville, et la corruption sous toutes ses formes. Toute son adolescence se passe dans les coulisses du palace ; il regarde par les trous de serrure ; il s'éprend d'une petite Américaine charmante ; un ami cherche à le convertir au communisme : «dans ce monde d'aujourd'hui, il n'y a que deux choses pour un homme, devenir un révolutionnaire ou un chenapan» ; il est l'amant d'une prostituée ; une riche cliente s'amuse un instant de sa fraîche jeunesse ; il aime, il désire, il souffre. Plusieurs fois, il est sur le point de commettre un crime. Un jour enfin, las de tant de laideur, il rompt tous les ponts et part pour l'Amérique.
C'est Bela lui -même qui raconte son adolescence douloureuse dans cette Hongrie pittoresque de l'entre-deux-guerres, au temps du chômage et du fascisme, au rythme des czardas, dans un déchaînement de sensualité, de misère, de luxe et d'étrange veulerie.
Un jour, pourtant, poussé par le dénuement, il vole une paire de chaussures. C'est aussitôt un drame, un scandale au village, que Bela doit quitter. Il rejoint sa mère à Budapest et devient groom dans un grand hôtel international. Cette fois, c'est la noire misère de la ville, et la corruption sous toutes ses formes. Toute son adolescence se passe dans les coulisses du palace ; il regarde par les trous de serrure ; il s'éprend d'une petite Américaine charmante ; un ami cherche à le convertir au communisme : «dans ce monde d'aujourd'hui, il n'y a que deux choses pour un homme, devenir un révolutionnaire ou un chenapan» ; il est l'amant d'une prostituée ; une riche cliente s'amuse un instant de sa fraîche jeunesse ; il aime, il désire, il souffre. Plusieurs fois, il est sur le point de commettre un crime. Un jour enfin, las de tant de laideur, il rompt tous les ponts et part pour l'Amérique.
C'est Bela lui -même qui raconte son adolescence douloureuse dans cette Hongrie pittoresque de l'entre-deux-guerres, au temps du chômage et du fascisme, au rythme des czardas, dans un déchaînement de sensualité, de misère, de luxe et d'étrange veulerie.