L'Amour
Gallimard
Parution
Constantin Brunner traite ici de ce que l'on nommait au XVIIᵉ siècle «les passions de l'amour» . Que l'instinct sexuel dépossède
l'homme et la femme d'eux-mêmes pour les livrer non pas à l'autre, mais à l'espèce aussi présente qu'insaisissable en l'«objet aimé»,
chaque homme en fait la découverte incommunicable tant elle lui semble unique et profonde. Constantin Brunner cerne les différents moments de l'impulsion érotique en un large ensemble dont le puissant mouvement fait songer à quelque De Natura rerum où ne manquerait pas l'invocation à la grande Vénus, mais dépouillée de toute mythologie.
L'âpre sagesse de Brunner ne cesse d'affirmer ici, comme dans toute son œuvre, qu'il n'est «d'explication» du relatif qu'en termes de relation, c'est-à-dire ici, qu'en relation à l'espèce. Mais aussi, d'autre part, que ce relatif n'est concevable que si la Pensée absolue le pose, laquelle, personnelle, transcende l'espèce comme l'individu. Sur ce point, comme ailleurs, il demeure inébranlable dans l'affirmation spinoziste selon laquelle tout ce qui est très précieux – en premier lieu l'amour spirituel – est autant difficile que rare.
L'âpre sagesse de Brunner ne cesse d'affirmer ici, comme dans toute son œuvre, qu'il n'est «d'explication» du relatif qu'en termes de relation, c'est-à-dire ici, qu'en relation à l'espèce. Mais aussi, d'autre part, que ce relatif n'est concevable que si la Pensée absolue le pose, laquelle, personnelle, transcende l'espèce comme l'individu. Sur ce point, comme ailleurs, il demeure inébranlable dans l'affirmation spinoziste selon laquelle tout ce qui est très précieux – en premier lieu l'amour spirituel – est autant difficile que rare.