Journal

(1830-1848)
Édition d'Henri Guillemin
Parution
Le titre Choses vues, si justement célèbre, n'appartient pas à Victor Hugo ; c'est la trouvaille de P. Meurice, qui édita l'œuvre. Ce que Victor Hugo avait envisagé de publier, c'était un volume intitulé Pages de ma Vie, qui sans doute aurait été constitué de textes puisés dans l'amas de feuilles volantes que le poète groupait sous la rubrique Faits contemporains et Souvenirs personnels et dans ce Journal qu'il avait tenu quotidiennement du 20 juillet 1846 au 23 février 1848. Il y avait là, comme l'indiquait une note de sa main «l'Histoire au jour le jour».
Déjà, en 1834, Victor Hugo avait livré au public le Journal des Idées et des Opinions d'un Révolutionnaire de 1830 (1830-1831). De 1830 jusqu'en juillet 1846, le poète ne s'est pas astreint à tenir un journal de sa vie, mais, de temps à autre, il prenait des notes, quelquefois très courtes, parfois aussi d'une grande ampleur, rarement sur lui-même, presque toujours sur les faits et les hommes auxquels se trouvait mêlé son destin.
Henri Guillemin, dont on connaît les nombreux et précieux travaux sur Victor Hugo, a rassemblé tous ces journaux et notes pour les années 1830-1847 et jusqu'aux premières heures de la Révolution de Février. Les derniers documents datés qu'on lira dans ce volume s'ajustent directement à ceux qui ouvrent les Souvenirs personnels (1848-1851) publiés en 1952 aux Éditions de la N.R.F.
Pour donner une idée de l'importance et de l'intérêt de la présente publication, on se bornera à noter que les Choses vues contiennent environ deux cents textes ou fragments de la période qui est ici envisagée. Le présent Journal (sans compter les quelque quatre-vingts textes du Journal d'un Révolutionnaire de 1830) en rassemble six cent trente.
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