Journal d'un homme heureux
Gallimard
Parution
«Voici un petit livre qui tente d’offrir des ressources de la vie une revue un peu exacte, profonde, poétique», écrit H. Pollès dans sa parodie de préface. Et il ajoute : «Vous n’y trouverez pas des commandements prétentieux, ni l’art de se rendre heureux en douze leçons, mais des suggestions, des évocations, des invitations ; des astuces qui m’ont servi, que j’ai éprouvées ; et des questions. Ce n’est qu’ensemble, avec de nouvelles vagues de convertis à un peu plus de bonheur, que nous trouverons un rythme d’existence un peu plus délié ; ensemble (pierre après pierre) que nous bâtirons la maison de la Belle Vie – et sa Bible».
Comment parler de bonheur seulement en prose ; comment dans l’hommage à lui rendre ne pas mêler tous les genres ; comment n’être pas tenté de bâtir sur cette idée essentielle – et sans doute pour cela si décriée, négligée (un ouvrage paraît sur le bonheur contre vingt-cinq sur l’élevage des tortues) une philosophie, une religion – non sans humour, bien sûr.
En cette époque sombre et pessimiste, un livre qui ne craint pas de proposer une sorte de recettier du bonheur, sans tomber dans la naïveté moralisante, la suffisance messianique, la lourdeur, c’est une aubaine. Et le lecteur sera reconnaissant à H. Pollès d’avoir – enfin – créé le Bonheurisme.