Il faut de tout pour faire un monde
Première parution en 1947
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
C'est à Jules Supervielle qu'est dédié l'ensemble de vingt-trois nouvelles que Marcel Arland a tiré de l'observation de la vie rustique et de sa profonde sympathie pour les humbles. Il est permis de voir dans cette dédicace autre chose qu'un témoignage d'amitié : comme une preuve d'affinité dans la sensibilité et l'art. «Ces nouvelles sont en quelque sorte les images d'un vitrail pour une église de campagne... Si humbles et souvent si gauches que soient mes personnages, je ne les ai sentis ni moins complexes, ni moins avides, ni moins tourmentés que les héros des tragédies.» C'est en les faisant voir au lecteur comme il les a vus lui-même, c'est en élevant ces vieillards, ces garçons et ces filles de village jusqu'à la tragédie que Marcel Arland montre la sobre puissance de son talent tout classique.